Love yourself

Aujourd’hui on est censé célébrer l’amour, celui avec un grand A, mais si on commençait par s’aimer soi même ?

J’ai toujours connu mes défauts, et j’ai fait avec.

Durant mes années collège, j’étais mince, voire maigre. Aucun soucis de désordre alimentaire à signaler, c’était juste ma morphologie à ce moment là. Je ne compte plus les « baguette de pain », « planche à pain » ou autre terme bien sympathique, que j’ai pu entendre à cette époque, heureusement que j’ai pris de la distance pour ne pas devenir malheureuse et détester mon corps à un âge où l’on est très vulnérable.

En toute honnêteté, je ne sais pas comment j’ai trouvé la force à ce moment là pour que cela ne m’atteigne pas, mais une chose est sûre, je ferai en sorte de faire attention que mes enfants aient la même confiance en eux si jamais cela leur arrive un jour.

Avec mon blog, et forcément en shootant mon visage tous les jours, il arrive à un moment où je ne peux plus me voir en peinture, mais j’ai appris à distancer la Emilie que je suis, et celle qui se montre sur instagram, son blog, etc… C’est la même personne, sauf que pour mes shooting photos, j’ose plus. Je connais les angles qui me sont flatteurs, comment me mettre en valeur & je rigole quand je découvre les rush de photos ratées où je me trouve horrible. D’ailleurs, quand j’emploie ce mot, je le dis avec tout le détachement possible. Je ris sur des photos où je me trouve laide sans que cela m’affecte. J’ose sortir sans maquillage dans la rue, encore lundi matin, je me suis rendue à mon premier rdv de la journée sans maquillage – ok, j’avais un cours de sport, mais je suis allée dans un Palace parisien, j’ai croisé plein de monde- et pourtant, je suis loin d’être jolie sans maquillage. Cernes, peau terne, parfois boutons, mais c’est moi aussi, derrière la carapace et le confort que m’apporte le maquillage (et dieu sait que j’adore ça !).

Mes défauts, je les connais, et en vérité, je m’en contrefous ! Les attaques sur mon physique que j’ai pu avoir après ma grossesse me sont passées au dessus. Par contre, je ne pouvais pas ne rien dire, par respect pour toutes les femmes qui peuvent se sentir mal à l’aise avec leur corps. Mais même à elles, j’ai envie de leur dire : Mais aimez vous ! Acceptez vous ! Vous êtes belles !

Quand mon bébé est né, je me suis retrouvée avec un corps en chantier, si vous passez par là, vous voyez bien ce que je veux dire. Retrouver mes marques m’aura pris du temps, ce n’était clairement pas ma priorité une fois que j’avais accouchée. Ajoutez par dessus une césarienne à gérer, j’ai carrément pris de la distance avec mon corps, cette fois-ci. Et puis, patience aidant, je me suis retrouvée, j’ai repris plaisir à remettre du maquillage, à me faire des soins de la peau, à retrouver celle que j’étais.

Aujourd’hui, j’ai envie de retrouver un corps plus ferme & plus sportif que je n’ai jamais eu. Pas pour plaire aux autres, mais pour moi. Pour me prouver que je peux y arriver, me dépasser, pas pour me rendre malheureuse ou maltraiter mon corps !

J’ai lu quelque part que notre meilleur allié.e, c’est nous, et notre pire ennemi.e, c’est nous aussi. Notre corps, c’est notre plus beau cadeau que la vie ait pu nous faire, nous permettant de tout faire, ou presque. Si on faisait la paix avec soi-même ?

Et qu’on s’aimait, enfin ?

Emilie