Comment gérer l’après-césarienne ?

Quand on m’a annoncé à 3h du matin précises, qu’après 13h de travail et un col ouvert à 2, que j’allais devoir subir une césarienne, j’ai explosé en larmes et un début de panique à commencer à m’envahir. A peine eu le temps d’appeler mon chéri -que j’avais renvoyé à la maison- pour lui dire de venir immédiatement, que le protocole a été mis en place et que je ne maitrisais plus mon corps. Celui-ci était tétanisé, et il me semble que malgré la péridurale, mes jambes convulsaient de peur. Mais pourquoi personne ne nous prépare à une césarienne, alors que cela arrive pour un accouchement sur 5 ?! J’étais tellement angoissée, cette éventualité n’ayant jamais traversée mon esprit, ni été abordé lors des cours de préparation à l’accouchement que je l’ai très mal vécu, donnant lieu à une césarienne SOUS anesthésie générale. C’est ainsi que je n’ai pas vu naitre mon bébé, et que j’ai commencé mon baby blues.
Si seulement j’avais été un minima préparée, tout aurait peut-être été différent.
Je n’ai réalisé ce qui m’était arrivé seulement 2 ou 3 jours après la naissance de mon fils. Et c’est en sortant de la maternité que je me suis rendue compte que les personnes ayant subi une césarienne d’urgence (je ne sais pas pour celles qui sont préparées), laissées pour compte. A part me dire de masser ma cicatrice pour éviter les adhérences, j’étais abandonnée.
« Mais comment la masser ? Et avec quel produit ? » Rien, on ne nous dit rien. Ou alors c’est très vague. J’ai heureusement eu des témoignages de copines passées par là pour me remonter le moral, mais je me suis retrouvée plusieurs mois sans aucune autre indication.
Alors, j’ai cherché un moyen de me remettre sur pied, et de partager cette expérience avec vous. Peut-être que des personnes venant de subir cette intervention et se sentant aussi démunie que je l’étais tomberont sur cet article et trouveront peut-être des réponses à leurs questions… :

LE JOUR D’APRÈS :

On ne va pas se leurrer, ça fait très mal (en tout cas pour moi, j’ai encore en mémoire la douleur que j’ai ressentie quand je suis passée du brancard à mon lit de suite de couches). Les anti douleurs m’aidaient mais j’ai trouvé que prendre de l’arnicha montana 9ch en granules me soulageait bien mieux. N’hésitez pas à demander à une amie ou votre chéri d’aller en chercher à la pharmacie.
Levez-vous dès que possible. Ils m’ont enlevé la sonde urinaire le lendemain et m’ont demandé de les appeler pour aller aux WC, mais personne venait donc j’ai pris les choses en main et j’y suis allée seule, marchant comme une petite mamie. On va pas se mentir, c’est très dur, et je me sentais très seule mais bouger rapidement m’a vraiment aidée à être opérationnelle dès le 4ème jour. J’ai enfin pu prendre une douche le 3ème jour, me maquiller et prendre soin de moi quelques minutes et ça m’a fait un bien fou au moral. J’ai eu beaucoup de mal à regarder les agrafes qui recouvraient ma cicatrice, mais j’ai fini par m’y habituer.
D’ailleurs, quand on les enlève, ça ne fait pas mal du tout, moi qui avait peur de souffrir à nouveau…

QUELQUES JOURS APRES

DE RETOUR A LA MAISON

C’est parti pour environ 10 jours de piqûres. A l’hôpital, quelqu’un les faisait à ma place, mais on m’a demandé si je voulais le faire moi-même ou faire venir un infirmier (c’est contraignant car ils viennent chaque jour à une heure précise)… j’ai préféré le faire moi-même, et bien que ce ne fut pas une partie de plaisir, j’ai préféré être autonome là dessus. Sachez donc que vous pouvez très bien le faire vous-même ou demander à votre conjoint de le faire.

CONTINUEZ DE BOUGER

C’est en marchant régulièrement que je suis passée d’une démarche de petite mamie à celle que j’avais avant la césarienne.
Par contre, signalez à votre sage femme ou médecin toute douleur qui persiste au niveau de la cicatrice ou votre corps. Vous connaissez votre corps mieux que personne, donc vaut mieux parler de n’importe quelle douleur que vous ressentez auprès d’un professionnel de santé, même si ce n’est rien, que de garder cela pour vous.
C’est parce que je n’avais plus mal (ou en tout cas, je supportais bien la douleur) que j’ai pu retrouver une autonomie rapide. 7 jours après avoir accouché, j’étais seule à la maison avec un bébé d’une semaine et je devais me rendre à quelques kilomètres de chez moi pour mon bilan sanguin. D’ailleurs, je pense que c’est le fait de m’être levée rapidement qui m’a aidé à me débrouiller seule rapidement…

LES SOINS POST CESARIENNE

On rentre maintenant dans le vif du sujet… Comme je vous l’ai déjà raconté, j’ai été très surprise de découvrir que l’on était complètement laissées pour compte après avoir eu une césarienne. Très peu de suivi, on nous dit pas clairement comment s’occuper de notre cicatrice, et limite on se fait engueuler si elle a des adhérences. J’ai trouvé ce manque de compassion et d’aide, des professionnels très dur… j’ai cherché en vain des solutions, parce que bien que ma cicatrice ne me faisait pas mal, je trouvais qu’elle avait des adhérences et qu’elle ne blanchissait toujours pas. On m’avait toujours dit que j’avais une belle cicatrice, mais moi, ce que je voyais, c’était une cicatrice que jamais je n’aurai pensée avoir…
9 mois passent…
Et un jour, je reçois un communiqué de presse sur LPG et pour une fois, je le lis et je remarque la phrase magique « traitement de cicatrice ». Je réponds à l’attachée de presse pour avoir plus d’informations, serait-ce la solution miracle pour moi ?
Après avoir cherché un kiné qui travaille avec la technologie LPG et qui travaille près de chez moi, j’ai eu mon premier rdv…
LA CLAQUE ! Après la première séance, mes adhérences ont quasiment disparues ! Mais pourquoi ai-je attendu si tard pour y aller ? J’attendais un peu pour vous en parler, pour voir si les résultats étaient bien là. Bien que j’ai commencé tardivement, il y a des résultats et ils sont impressionnants. J’y vais quasiment chaque semaine, sauf quand je suis en vacances ou déplacement, ou le kiné en vacances. Je n’ai plus d’adhérences, de bosse ou de trou, la cicatrice est lisse. J’ai un petit bourrelet au dessus d’elle depuis que j’ai cette cicatrice, et nous avons commencé récemment à essayer de l’aplanir, et les résultats sont là.
Vu que j’ai commencé tardivement, je ne sais pas encore combien de séances il me reste, j’en ai déjà fait une petite dizaine (35€/séance, je ne suis pas remboursée par ma mutuelle vu que je ne suis pas passée par mon médecin traitant, mais vous pouvez demander à votre médecin généraliste de vous en faire prescrire).
Parlez en dans tous les cas à votre sage femme, gynécologue ou médecin traitant, ils auront forcément des contacts à vous donner. (mon kiné ayant pris sa retraite fin 2018, je n’ai plus de contact à vous donner)

ET LA PROCHAINE GROSSESSE ?

Je crois que la première question qu’a posé Timothée aux équipes médicales était : « et donc, comment cela se passe pour une prochaine grossesse ? » Ça l’inquiétait tout autant que moi, vu qu’aucun de nous 2 n’avait pensé aux conséquences de la césarienne. Il faut attendre au minimum 12 mois avant de retomber enceinte (c’est ce qu’on préconise en France), environ 18 mois au Canada, dixit une de mes amie qui vit là bas.
Sachez néanmoins qu’un accouchement par voie basse est envisageable pour un 2ème accouchement, ils appellent cela un VBAC (voie basse après césarienne). Bien sûr, c’est ce que je vise pour ma prochaine grossesse, mais on ne contrôle rien, malheureusement…

PETITES ASTUCES

J’ai complètement oublié d’en parler à nouveau, mais c’est tout aussi important : quelle lingerie mettre après une césarienne ? J’ai acheté des culottes en coton petit bateau, mais aussi des culottes hautes gainantes. Il y a des marques qui en font avec du silicone et c’est génial pour la cicatrisation. Chez Mum To be Party, ils ont un rayon dédié à ça, je vous invite à le consulter ici.
La ceinture abdominale Belly Bandit peut également être portée après une césarienne, donc si vous en avez une, n’hésitez pas à l’utiliser une ou deux heures par jour si vous en ressentez le besoin 🙂
(j’ai depuis essayé la ceinture gaine Physiomat et je vous la recommande 10000 fois !)
J’espère avoir répondu à vos interrogations en vous ayant raconté mon expérience personnelle et n’hésitez pas à me laisser un commentaire si vous avez des questions !

68 Commentaires

  1. La sœur de Sophie
    5 juin 2018 / 7 h 23

    Ton article fait écho à mon expérience et à un épisode du podcast Bliss Stories qui parle de césarienne d’urgence et AVAC.

    J’ai moi aussi eu mon premier enfant par césarienne d’urgence, je l’ai très mal vécu à l’époque car je ne trouve pas avoir été assez préparée à cette éventualité (je passe sur les gens qui m’ont dit que j’avais « triché »). Ce qui m’a aidé à été de lire les témoignages sur le site de l’association Césarine.org, de voir avec les photos que la cicatrice allait très vite s’estomper (dans mon cas j’ai palpé roulé ma peau avec de la Bi Oil pour réduire l’effet « carton »).
    Puis dès le début de ma deuxième grossesse j’ai évoqué mon envie d’avoir une AVAC, ça a été un travail de longue haleine avec radio du bassin à la clé car gros bébé estimé, et malgré un accouchement instrumental au bloc je suis contente d’avoir insisté et d’avoir repris (un peu) le contrôle. Un accouchement ne définit pas le deuxième tu verras !

    • 5 juin 2018 / 9 h 16

      Oh oui, j’étais tombée sur leur site internet en cherchant des photos avant/après pour la cicatrice, ça m’avait un peu retourné en toute franchise, car il y en avait une qui était comme la mienne ^^

      pour AVAC, tu parles de quoi exactement ?

      • 5 juin 2018 / 10 h 22

        AVAC c’est le terme le plus courant mais c’est identique à VBAC

        Très bel article! Je dois accoucher dans les jours qui viennent et je trouve ça très bien d’etre informée

        • 5 juin 2018 / 10 h 32

          merci beaucoup 🙂
          bon et ne t’inquiète pas, mon accouchement reste rare, mais tu vois, j’ai à nouveau hâte de revivre cette expérience de l’accouchement (plutôt voie basse hahaha)

      • sophie
        5 juin 2018 / 15 h 56

        AVAC est l’acronyme de Accouchement par Voie Basse Après Césarienne

        J’ai moi -même réussi à avoir mon AVAC après une césarienne en urgence.

        Le chef de service m’avait rassurée à ce sujet dès la visite des 6 semaines après pour me dire que tout était encore possible pour le 2 ème.

        Après bien sûr cela dépend de plein de facteurs et surtout du déroulement de l’accouchement suivant. On le sait après mais quand on nous installe en salle de naissance nous les « utérus cicatriciels » nous sommes dans la salle la plus proche possible du bloc au cas où …

        Ce qui importe le plus je crois c’est d’arriver à ne plus le vivre comme un échec vu qu’on ne maîtrise pas tout et se préparer à toutes les éventualités.

  2. Bois
    5 juin 2018 / 7 h 45

    Bonjour article fort intéressant merci de partager ce moment fort de votre vie et c’est précieux conseils. sans indicretions quelles ont été les raisons pour une césarienne ? Et pourquoi sous anesthésie générale ? Merci et bonne continuation

    • 5 juin 2018 / 7 h 55

      Parce que mon col ne s’ouvrait plus et que le déclenchement m’a donné de très fortes contractions qui mettaient en danger mon bébé. Et sous anesthésie générale car vu que je n’étais pas bien et que je sentais l’ouverture de la césarienne, ils n’ont pas pris de risque

  3. Pauline
    5 juin 2018 / 7 h 48

    Il y a un gros manquement au niveau de ta préparation à l’accouchement ! Ma sage-femme m’a parlé de la césarienne pendant toute une séance (1h) ! L’avant, le pourquoi il peut y avoir recours à une céda, pendant, l’après etc ……. D’une sage-femme à une autre c’est très différent

    • 5 juin 2018 / 7 h 56

      Malheureusement toutes mes copines ou cousines qui ont vécu une césarienne m’ont dit la même chose… tu as eu beaucoup de chance.

      • Elia
        5 juin 2018 / 11 h 03

        Je suis d’accord, et j’en ai vu du personnel médical différent pendant toute ma grossesse. La réponse à chaque fois « mais pourquoi se préparer au pire? » Et bien justement, ne pas en parler rend les choses pires.
        Idem par ici, césa d’urgence, après 58h de travail, un col qui ne progressait plus et bien sûr de l’ocytocine à fortes doses qui ont conduit à des contractions dangereuses pour bébé, direction le bloc! Je tremblais comme une feuille, de fatigue, d’émotions et d’un trop plein de médicaments mais je l’ai tout de même vécue comme une délivrance. Ce n’était pas une partie de plaisir, loin de là, entre le froid, les vomissements et les tremblements incontrôlables, mais tout s’est arrêté, comme par magie, dès lors qu’on m’a posé ma fille dans les bras.

        Et l’après? Une remise sur pied bien trop rapide à mon goût. J’ai accouché à 2h du matin, après plusieurs nuits blanches, j’étais debout à 15h et je me suis occupée de ma fille toute la nuit suivante. Alors que 2 ans auparavant j’avais subi une opération bénine du coeur, anesthésie locale (on a passé un petit tuyau dans l’aine) et j’ai eu interdiction de me lever pendant 24h. Alors pourquoi nous encourager à nous lever rapidement lorsqu’on nous ouvre le ventre? Ce fut une grosse erreur à mon sens, car j’ai cumulé énormément de fatigue, ce qui a retardé mon rétablissement, ma montée de lait et par conséquent la prise de poids de bébé et pour finir nous étions trop faibles pour sortir de la maternité. Bref. 24h de repos post césarienne ne seraient pas de trop à mon sens.

        Merci pour ton partage d’expérience, cela contribue à délier les langues sur la césarienne et peut certainement mieux nous préparer.

  4. alex
    5 juin 2018 / 7 h 56

    J’ai eu une césarienne programmée il y a 13 ans déjà! Césarienne très mal vécue également mais pour laquelle je me suis remise bien plus vite que toi mais c’est normal, la mienne était sous rachi-anesthésie. Je suis d’accord avec toi la clé pour s’en remettre rapidement c’est de se lever rapidement ! Ma césarienne a eu lieu à 9h15 et j’étais debout à 18h30. Mes filles qui sont nées 2 ans et 5 ans après sont toutes les 2 nées par voie basse
    Belle journée

    • 5 juin 2018 / 9 h 17

      oui, avec une AG, c’est un poil plus long, je me souviens de m’être réveillée avec mon corps qui convulsait, un des effets secondaire de l’AG… dur dur !
      en tout cas, je suis ravie de lire que tu as eu une voie basse ensuite, ça me rassure 🙂

  5. Laura
    5 juin 2018 / 8 h 01

    Merci pour ce témoignage…
    Deux grossesse, deux césariennes.
    Pour ma fille, j’ai fissuré la poche des eaux avant terme, et malgré deux declenchements, elle n’est jamais descendue.
    Quand je suis tombée enceinte de mon fils, je me suis mieux préparée (homéopathie, tisane, radio du bassin, etc.), en souhaitant très fort accoucher par voie basse. Le travail s’est mis en route tout seul, mais le col ne s’est jamais suffisamment dilaté.
    A l’annonce de ces deux césariennes, j’ai énormément pleuré aussi. L’impression de ne pas réussir à mettre mes bébés au monde a été tres douloureuse, longtemps. J’ai été bien accompagnée pendant l’acte (anesthésie locale, présence de mon compagnon, enfants contre moi immédiatement), et après, dans le cadre de mon analyse personnelle.
    Il reste du regret, et en meme temps je relativise : en d’autres temps, il y aurait eu des vies de perdues…
    La cicatrice est là, a été réouverte puis refermée (j’ai « mieux » vécu la deuxième, avec aussi un protocole de soin allégé en 4 ans, et la possibilité de parler à mon fils pour le preparer aussi à cette sortie « violente ») ; et j’explique à mes enfants que c’est la petite porte par laquelle ils sont sortis.
    Je ne l’ai pas particulièrement massée, j’ai un peu de mal avec elle ; mais je me suis récemment fait tatouer les naissance de mes petits, comme un embellissement de la peau face à cette autre marque-là.
    Si deuxième bébé il y a, je vous souhaite une voie basse ! 🙂

    • 5 juin 2018 / 9 h 21

      Merci pour ton témoignage 🙂 je suis un peu traumatisée par l’idée qu’ils réouvrent ma cicatrice actuelle, c’est ce qui me fait le plus peur, je pense…
      Concernant la naissance de mon fils, je relativisais au début en disant que tout allait bien, il était en vie et c’était parfait. C’est 2 jours plus tard que le baby blues m’est tombé dessus et m’a fait énormément réfléchir et pleurer #leshormones

      par contre pour la cicatrice, je sais que c’est dur, et c’est pour ça que je vois un kiné, mais s’en occuper permet de se réconcilier avec elle, je trouve 🙂

  6. Anne
    5 juin 2018 / 8 h 02

    Merci pour cet article Emilie ! Je suis passée aussi par une césarienne d’urgence il y a maintenant un peu plus de 8 mois et je suis d’accord avec toi: on nous laisse seules avec nos interrogations et sans suivi particulier. Je suis contente d’apprendre que le LPG atténue la cicatrice et le « bourrelet » surtout ! A la différence de toi, j’ai eu de la chance d’avoir eu un mini cours sur ça mais on n’est jamais totalement préparées. Surtout, quand, comme nous, c’est en urgence. Qui dit urgence, dit souvent bébé en détresse et ça je ne l’avais pas imaginé. Je regrette aussi de ne pas avoir plus « préparé » le papa, car moi quand j’ai entendu le premier cri de mon bébé, j’ai su que tout allait bien, mais mon chéri ne savait pas si moi j’allais bien. Aujourd’hui pour lui c’est un mauvais souvenir ce jour là, alors que pour moi et avec le recul c’est le plus beau jour de ma vie !
    Merci en tous cas pour ton article ! Pour tes articles !!! Bonne journée

  7. Maeva
    5 juin 2018 / 8 h 07

    Article qui résonne aussi chez moi. Césarienne d’urgence sous anesthésie locale après un travail quasi terminé et ouverture complète, quelle déception. En effet je n’etais Pas du tout préparée et j’ai encore le cœur qui se serre rien que de repenser au fait que je n’ai pas rencontré mon enfant avec son papa… bref, il y a pire mais c’est vrai qu on y est pas préparée et que les suites ne sont pas tellement expliquées non plus… n’habite le 10e et j’aimerais beaucoup me contact de ton Kiné si cela est possible car ma cicatrice présente encore quelques boursouflures merci pour cet article vrai, ça fait du bien! Belle journée

  8. Angele
    5 juin 2018 / 8 h 07

    Je trouve aussi que l’on est pas preparé à l’eventualité d’une cesa. Ma seconde fille arrivait par les pieds le jour de l’accouchement donc en 2h je suis passé de « il me reste un mois avant le terme à la naissance de mon bb par cesa. Et on nous explique pas gd chose dur l’après. Et cette douleur, je n’ai jamais eu aussi mal de toute ma vie… Et moi aussi j’essayais de me bouger et je me faisait reprimander par les pro…mais a la maison on a pas ke choix, surtout avec un premier enfant de 20mois… et heureusement c’es tombé sur les vacances de ma soeur qui est venu m’aider une semaine.sinon je ne sais pas cmt j’aurais fais….

  9. Charlotte
    5 juin 2018 / 8 h 09

    Coucou Emilie,

    J’ai eu une césarienne d’urgence aussi mais je savais que j’allais en avoir une. Ma fille était en siège et j’avais peu de liquide amniotique donc j’ai été très surveillée les derniers temps, la césarienne etait programmée, mais deux semaines plus tôt bébé a voulu sortir en pleine nuit à tout juste 8 mois plein donc hop on est parti à la maternité à 1h et j’ai eu une césarienne (ils disent d’urgence car ce n’était finalement une programmée). Mais c’est vrai que j’avais beaucoup lu et je m’y étais préparé, j’ai eu une anesthésie locale mais les quelques heures après l’accouchement ont été très dur. Ils m’avaient donné une dose de cheval, j’ai mis 4h avant de pouvoir bouger un petit orteil, je tremblais, j’ai fait un malaise, j’ai a peine prit ma fille dans les bras pendant cette période car je n’étais pas dû tout capable. Mon mari a été super et moi j’ai commencé à réalisé et à « en profiter » au petit matin, quand nous étions enfin dans la chambre, que je me sentais mieux, même si je n’avais pas dormi. C’est une aventure ça c’est sur, je ne connais pas les douleurs des heures de travail car j’en ai pas eu, mais mes premières heures après bébé n’ont pas été très faciles..
    Aujourd’hui je regarde ma cicatrice en prenant du recul, elle est toujours rose( ça fait 6 mois ) je suis toujours un peu « anesthésiée » juste au dessus. J’avoue ne pas réussir à prendre le temps de bien m’en occuper. Alors merci pour tes conseils.
    Et Moi aussi j’ai pensé à la seconde grossesse et bizarrement et même si j’ai pas envie d’avoir une seconde césarienne j’ai peur aussi d’un accouchement normal… en attendant je profite de ma fille et le reste on verra ça plus tard!
    Plein de bisousss et merciii pour ton article!❤❤❤❤

  10. Emma Correale
    5 juin 2018 / 8 h 13

    J’ai l’impressIon de me revoir il y a 4 mois: 22 heures de travail (déclenché en plus, apparemment plus douloureux) et mon col ouvert à 2 (!) et à 18h on décide de m’amener au bloc. A différence de toi par contre on en avait parlé lors du cours préparatoire et on m’a tout expliqué avant d’y aller. Mais malgré ça je peux te dire qu’on est jamais prête à ça…jamais j’avais envisagé une césarienne vu la belle grossesse que j’ai eu, mais comme tu dis on ne contrôle rien. Ce qui m’etonne c’est l’anesthésie générale que tu as subi…au moins moi j’ai pu entendre le bébé pleurer et j’ai pu le voir quelques minutes avant qu’il reste avec son papa pour le peau à peau. Je suis d’accord par contre que l’après c’est l’enfer: les douleurs, la sonde (on me l’a enlevé puis remise car je me retrouvé pas l’envie de faire pipi), les picures (j’au voulu être autonome et les faire moi même, mais comment j’ai pleuré la première fois pour trouver le courage d’enfoncer l’aiguille), et la cicatrice que encore aujourd’hui je n’ose pas trop toucher vu la sensation bizarre que ça fait. Le pire dans tout ça pour moi et que l’on permette pas au papa de rester au moins la première nuit et du coup on se retrouve toute seule avec sa douleur et sans son bébé (on m’a proposé de l’amener au nid vu que je pouvais pas m’en occuper…il a eu un biberon sa première nuit alors que je voulais l’allaiter). Mais je suis contente de voir que je ne suis pas la seule malgré cet expérience traumatisante à vouloir redonner la vie. Merci pour cet article!!!

  11. Nary
    5 juin 2018 / 8 h 35

    Merci pour ce témoignage…bien que j’avais une césarienne programmée (bébé en siège) et que mes séances de préparation avec la sage-femme puis l’équipe médicale m’ont aidé à aborder sereinement l’opération en elle-même, j’avais eu aussi peu d’information sur l’après. Le plus dur a été le babyblues, mon corps a mis plusieurs jours/semaines à comprendre que je n’étais plus enceinte. C’est le sentiment le plus affreux au monde que de tenir son bébé dans ses bras et de penser que ce n’est pas le mien, que le mien est encore dans mon ventre…heureusement ce sentiment à finir par disparaître quand l’allaitement s’est mis en place…
    Ma sage-femme m’a donné une crème pour traiter la cicatrice, et je n’avais pas d’agraffes, aussi j’avais la chance d’avoir une visite quotidienne de la sage-femme pour contrôler le bébé et ma cicatrice (je vis et j’ai accouché en Allemagne). Par contre j’ai une cicatrice énorme, très laide, qui ne blanchie pas, avec un boulet au dessus aussi, et personne ne m’a dit que je pouvais traiter ça! Alors merci pour ce poste, je vais me renseigner ici en Allemagne si ce traitement existe.
    Belle journée!

  12. 5 juin 2018 / 8 h 38

    Il n’y à pas que pour la césarienne qu’on est « laissée pour compte ».
    C’est vrai que ce sujet n’est pas beaucoup abordé dans les cours de préparation à l’accouchement mais l’épisiotomie est également un sujet encore un peu tabou comme si c’était rien puisque ça ne se voit pas.
    Quand j’y suis passée, on ne m’a rien dit. J’ai découvert que j’avais été coupée après…. et encore parce que j’ai demandé au médecin ce qu’il fabriquait…
    Et au bout de 3 jours, on a simplement arrêté de me prescrire les antidouleurs en disant que je ne devais déjà plus avoir mal ou alors que j’étais une vraie chochotte.
    Autant te dire que j’ai passé les 15 premiers jours de ma nouvelle vie de maman dans un état pitoyable. Et pour le coup, impossible de me lever, d’être autonome et faire ce qu’on attend d’une jeune maman : s’occuper de son nouveau-né. Très frustrant et rageant.
    Heureusement, la sage femme qui m’a suivie à mon retour à la maison m’a donné quelques antidouleurs en me rappelant qu’on n’etait pas obligée de souffrir, qu’il n’y avait pas un concours de la meilleure mère sous prétexte qu’on souffre en silence. Bref elle a déculpabilisé ma gêne et mon mal-être et avec quelques séances d’ostheo et de massages, cette vilaine cicatrice est aujourd’hui de l’histoire ancienne.
    En tous cas, je suis sure que ta prochaine grossesse se terminera bien plus sereinement

    • Zineb
      5 juin 2018 / 11 h 00

      Coucou, je rebondis également pour une autre type de cicatrice …l’épisiotomie presque 1 ans pour moi après et toujours des douleurs très vives malgrè les séances de reeducation

      Ah et le dos en compote peut être du à la peridurale trop dosée pour mon petit gabari…

      L’impression d’avoir été charcutée à vive

      Très beau témoignage merci de faire partager ton éxperience peut être que ça peut aider

      Je vais me renseigner mais pour moi je ne pense pas que ça marche pour les cicatrices d’épisiotomie

    • 5 juin 2018 / 13 h 32

      D’ailleurs pour revenir à la césarienne, je m’étais beaucoup documentée par moi-même ayant des antécédents familiaux (peu de naissances par voie basse, beaucoup plus de césariennes) et quand j’ai demandé des précisions au corps médical qui m’a suivi pendant ma grossesse, j’ai été choquée par leur réponse unanime : «pourquoi parler du pire alors que ce n’est pas ce qu’on recherche? »
      Je trouve ça fou cette espèce d’omerta sur les sujets tabous alors qu’ils sont des cas concrets et pas de simples risques théoriques.

  13. Marion
    5 juin 2018 / 8 h 55

    Ton témoignage me parle aussi. Césarienne programmée 10 jours avant car bébé en siège et pour autant personne n’a voulu me parler avant malgré mes questions ni anesthésiste ni les équipes de la maternité. Seule ma sage femme libérale m’a donné de précieux conseils (se lever le plus vite possible, ne pas hésiter à prendre les médicaments donnés par les équipes et m’écouter). Heureusement ma césarienne s’est bien passée dans l’ensemble (j’ai quand même fait des malaises au bloc pendant l’intervention)… car mon fils a fait une détresse respiratoire et a été placé en neonat 1 étage en dessous de ma chambre. Je me suis donc levée à 23h après une césarienne à 16h et j’ai fait des aller-retours pendant 48h en ignorant totalement ma douleur. Les infirmières du service suite de couche ont totalement oublié de s’occuper de moi car jamais dans ma chambre… et une semaine d’hospi où je pleurais jour et nuit. Bilan j’ai mis facile 2 mois à m’en remettre. Une petite astuce qui m’a aidé : une culotte taille haute spéciale avec silicone intégré qui a beaucoup aidé à la cicatrisation.

  14. Alice
    5 juin 2018 / 8 h 59

    Merci beaucoup pour cet article! J’ai vécu la même chose que toi pour une césarienne un 26 avril aussi 😉 c’est difficile d’accepter de finalement mettre au monde son enfant par césarienne alors que ça fait 28h qu’on a commencé le travail et que le col est complètement ouvert. Mais effectivement on ne gère pas tout et le principal c’est que le bébé aille bien. Dans mon cas ils ont pu constater qu’en fait elle ne descendait pas car elle avait 2 tours de cordon autour du cou… Donc je ne regrette pas cette césarienne mais quand on n’y est pas préparé c’est difficile à accepter. En tout cas je confirme que se prendre en main dès le lendemain et se forcer à faire les choses par soi même aide beaucoup pour se remettre plus vite. Je ne suis même pas à 6 semaines post accouchement donc encore un peu tôt pour gérer les adhérences de ma cicatrice mais je retiens la technique de ton Kine pour ne parler à la sage femme lors des séances de rééducation.
    Belle journée à toi.
    Alice

  15. Clara
    5 juin 2018 / 8 h 59

    Très bel article
    Césarienne en code rouge pour moi car le cœur bébé était en train de s’arreter Je ne peux pas dire que je l’ai bien vécu ni mal vécu je crois que vu le contexte je n’ai pas encore eu le temps d’y réfléchir
    Bébé à la limite de la grande prématurité avec pronostic vital engagé pendant les premières 72h (née en état de mort clinique) 1 mois en réanimation à faire des allers retours à l’hopital
    Je me suis levée dès le lendemain de la césarienne je devais bien ca à ma fille qui se battait pour vivre …
    je pense qu’un jour j’aurai le temps de me poser et de digérer tout ça mais pour l’instant un nouveau combat contre un cancer m’attend
    Merci d’avoir l’honnêtete de nous faire part de ton ressenti

    • Lyvia GODEL
      5 juin 2018 / 10 h 24

      Je ne te connais pas j’espère que tu ne m’en voudras pas de m’immiscer ici… Je voulais simplement te souhaiter bon courage et t’envoyer plein d’énergie pour ces épreuves à venir. La vie est parfois terriblement injuste et j’espère de tout cœur qu’elle sera bientôt plus douce pour toi et ta famille.

  16. Laure
    5 juin 2018 / 9 h 02

    Bonjour Emilie, j’ai vécu exactement la même chose que toi pour la naissance de ma fille Salomé. Je ne vais pas revenir sur les détails post césarienne: la douleur, la boursouflure, le manque de suivi… J’ai surtout un souvenir terrible du moment où je suis revenue à moi en salle de réveil et où je pleurais en me demandant si j’avais eu mon bébé, s’il allait bien. Je n’ai fait « connaissance » avec Salomé qu’une bonne heure plus tard quand on me l’a amenée dans une petite cage de verre où je ne pouvais passer qu’une main! Le cauchemar, l’impression d’avoir râté une rencontre, qu’on m’avait volé un évènement que j’avais sublimé pendant des mois…. passons… Ce que je voulais te dire c’est que j’avais une panique incroyable en ce qui concerne la naissance de ma seconde fille deux ans plus tard, ayant un utérus cicatriciel. Mon nouvel obstétricien a su m’écouter, me rassurer, prendre en compte mon angoisse et mon stress. A l’approche du terme, il m’a fait venir un matin pour un simple monitoring et m’a annoncé qu’il allait faire naître mon bébé (il avait préféré que je passe une bonne nuit de sommeil avant). J’ai eu un déclenchement très lent avec très peu d’ocytocines et sans douleur qui a duré quasiment 15h. Le but était de ne pas tirer sur la cicatrice utérine. J’ai bouquiné, reçu de nombreuses visites de mon obstétricien, de la sage-femme. Et Maïwenn est née sous péridurale sans beaucoup d’effort. Quel bonheur de connaître enfin la naissance par voie naturelle et ce moment où l’on pose ce petit être sur toi. Je te souhaite sincèrement de connaître ces émotions pour ton second bébé. Bonne journée.

  17. Kalyste
    5 juin 2018 / 9 h 08

    Je comprends mieux tes remarques depuis un an après une telle expérience. Tu as effectivement eu un suivi lamentable. Césarienne aussi en urgence pour moi (pour cause de toxémie avec en plus cordon autour du coup qui bloquait le bébé) et sous péri mais bien mieux vécue que toi. Il faut effectivement se lever de suite, le kiné de la clinique où j’étais passait tous les matins pour une petite marche dans les couloirs et des massages pour activer la circulation et mon obstétricien m’avait parfaitement expliqué les soins à faire. Très bonne prise en charge de la douleur. Du coup, zéro douleur ni ou impression d’être passée à côté. La préparation et le suivi dont effectivement essentiels.
    Je te souhaite une bien meilleure expérience pour ton deuxiéme enfant !

  18. Cécile
    5 juin 2018 / 9 h 23

    Super article , j’ai vécu moi aussi une césarienne en urgence pour mon premier accouchement et je l’ai tres mal vécu , l’impression que mon corps avait été coupé en deux … pour ma deuxième grossesse j’étais angoissé à l’idée d’en avoir une et grâce à une super gynécologue à l’écoute j’ai pu accoucher par voie basse !

  19. Lydie
    5 juin 2018 / 9 h 46

    Bonjour Émilie !
    Tu n’es vraiment pas tombée sur les bonnes personnes ! J’ai eu une césarienne d’urgence pour mon aînée, le sujet avait été abordé en cours de prépa, mais bon, vu que c’était de l’urgence je ne l’ai pas très bien vécu, alors toi qui n’avait pas eu de prépa, j’ose pas imaginer !!! La chose qui m’a le plus traumatisé c’est que j’ai tout senti ! Pas la douleur parce que j’avais la péri mais les gestes, et ça c’est perturbant… Mais ensuite, super suivi, de l’aide pour me lever, des conseils pour ma cicatrise… Donc ça m’a bcp aidé ! Et puis surtout, même pas remontée en chambre l’équipe m’a rassuré en me disant que ça se passait comme ça 1 fois, pas 2, le prochain ça irait mieux ! Et effectivement, la seconde est arrivée par voie basse (mais les contractions étaient terribles au niveau de la cicatrice…). Si un jour Gustave est grand frère, je te souhaite un meilleur accouchement ! Merci pour cette article

  20. lapersonne
    5 juin 2018 / 9 h 52

    Bonjour,
    Je me permet de te laisser un commentaire pour te faire part de mes expériences.
    Je suis étudiante sage femme à Caen.
    Ici les femmes qui ont une césarienne en semi urgence ne sont pas complètement endormies. Je ne sais pas exactement pour quelle raison tu as eut ta césarienne mais sache que ce n’est pas toujours sous AG. Ce qui fait que le bébé peut être vu par sa maman dès sa naissance.
    De plus ici la sonde urinaire est enlevée au bloc opératoire, on donne des antidouleurs en systématique sans attendre une éventuelle douleur, on aide la femme à se lever au plus tôt. Ce sont des protocoles de réhabilitation précoce, ils permettent aux femmes un meilleur vécu de leur césarienne.
    Je n’ecris pas ça pour critiquer ce que tu dis au contraire j’ai trouvé très intéressant de lire ton article :)! Mais plutôt pour rassurer les autres femmes enceintes qui pourraient avoir peur de ça en disant que selon les endroits ce n’est pas toujours si horrible que pour la tienne..

    • 5 juin 2018 / 9 h 58

      Bonjour, oui je relate MON expérience, ce n’est pas non plus pour faire peur, bien entendu que mon cas était particulier, et qu’elles ne se font pas sous AG normalement 😉 Dans l’hôpital où j’ai accouché, qui est pourtant un très bon hôpital, ils sont en sous effectif, ça m’a terrifié de l’attester ! Je trouve cela dingue et révoltant que l’on ne mette pas plus de moyens financiers dans nos hôpitaux, le suivi est tellement important…
      mais tu vois, personne ne m’a dit de me lever rapidement, c’est moi-même qui ai décidé de le faire… et je suis ravie de lire que j’avais raison 😉

  21. 5 juin 2018 / 10 h 16

    Je suis tellement soulagée de lire ton article !
    Je n’ai pas encore accouché, mais il est fort probable que j’aie une césarienne programmée, on attend toujours de voir si le bébé se retourne à la dernière minute mais à priori c’est mal parti… Je me doute que le suivi est bien meilleur quand la césarienne est programmée, mais du coup ça fait vraiment du bien d’avoir des retours sur ce genre d’intervention. Je ne connaissais pas du tout le LPG mais j’ai été sur leur site et j’ai vu qu’ils avaient des praticiens sur Nice, là où j’habite. Du coup je vais pouvoir prendre les devants avec mon médecin et mon obstétricienne pour traiter tout ça le plus tôt possible si jamais j’ai bel et bien une césarienne.
    Merci pour ton retour d’expérience et j’espère que ça va continuer à s’améliorer pour toi !

  22. Irène
    5 juin 2018 / 10 h 28

    Très bel article et merci, merci de parler de cela, car je trouve que c’est encore un sujet tabou.
    Je suis d’accord avec toi (on a eu l’occasion d’échanger via instagram).
    Quand j’avais visité la maternité, les dames nous avaient parlé de l’éventualité d’une césarienne. Et c’est vrai qu’on en avait parlé avec mon mari. Mais lorsque la sage femme et le docteur sont venus me voir car il y avait stagnation de la dilatation à 5. On s’est regardé et tout s’est accéléré, la préparation, mon mari a pu venir avec moi au bloc. L’équipe médical a été très bien, le chirurgien m’a expliqué le déroulé, au bout de 5 min, ils ont descendu les champs et nous avons découvert notre bébé. Mon mari est parti avec la sage femme faire les soins pour notre bébé et pendant qu’ils me « recousaient » j’ai pu avoir mon bébé sur moi, le rencontrer, moment que je n’oublierai pas. Je tremblais tellement entre l’adrénaline et les médicaments mais l’équipe me parlait, me rassurait.
    Je te rejoins là où rien ne nous ait expliqué, les suites, etc.
    Comme toi, j’ai eu des piqûres mais pendant 6 semaines. J’ai massé ma cicatrice et je la masse encore (parfois suivant la météo, je trouve qu’elle a un aspect différent).
    Heureusement, l’équipe de sage femme qui est venue à la maison et après pour les cours post-accouchement ont été de très bons conseils.
    Contrairement à toi, je n’ai pas fait la technique du LPG mais INDIBA, après une séance, presque plus voir plus d’adhérences, ça travaille encore quelques jours mais j’en suis ravie.
    Comme toi, la question de l’accouchement pour le deuxième reste une interrogation, même si, un accouchement par voie basse est envisageable, la crainte reste.
    Belle journée
    Irène

  23. Morice
    5 juin 2018 / 10 h 53

    Bonjour Emilie

    Merci pour cet article j’ai aussi vécu une césarienne d’urgence après 27h de travail ! J’etais épuisée. Aujourd’hui je suis enceinte de mon 2ème petit garçon et j’ai toujours un gros point d’interrogation quand à mon accouchement dans 3 mois. C’est jamais fini ! en tout cas merci d’avoir partagé ton expérience. Morgane

    • 5 juin 2018 / 10 h 59

      je te souhaite sincèrement d’avoir un bel accouchement pour ton prochain bébé 😉

  24. Marta
    5 juin 2018 / 10 h 53

    Chère Emilie, merci beaucoup pour ce partage. Dans mon cas c’etait une césarienne programmée (pour mon premier), j’ai eu donc bien le temps de me préparer psychologiquement et de lire sur comment récuperer après une césarienne. Après j’ai eu 3 enfants par voie basse
    Je te le souhaite pour ton 2eme !!

  25. 5 juin 2018 / 11 h 03

    Mon dieu, cela doit être éprouvant, la cesarienne est souvent diabolisé, pour ma part c’etait ma plus grande angoisse (j’ai accouché par voie basse); surtout que dans ma maternité on separe la mere de l’enfant les 3h suivant la naissance, tant que la mere est en salle de reveil et je trouvait cela abominable …. Merci pour ton témoignage en toute franchise.
    Ps: tu etais magnifique qq jours apres la naissance

  26. Aude
    5 juin 2018 / 11 h 24

    Coucou, alors c’est vrai que j’ai eu une césarienne pour mes jumeaux il y a maintenant 4 mois mais effectivement je n’ai pas du tout vécu la même chose.
    Avec ma sage femme, j’étais très préparé, j’ai posé beaucoup, beaucoup, beaucoup de questions sur tous ce qui pouvais m’arriver ainsi qu’aux bébés ! Ma césarienne a été programmé 5 jours avant car je suis allée jusqu’à 8 mois et demi de grossesse (pour une gémellaire c’est cool !) et mon obstétricienne m’a dit que cela ne servait à rien d’aller plus loin, donc j’ai même pu choisir mon jour ! Je pense qu’une femme doit tout mais TOUT savoir sur son accouchement, ce qu’elle peut ou non ressentir, les urgences si il y aura, les différentes techniques utilisés ect…!! Un conseil les filles PARLEZ EN avec votre sage femme ou obstéricien(ne) ! chaque expérience est différente et chaque femme l’est aussi. Pour une césarienne, il faut avoir confiance en l’équipe médicale, être accompagnée (mon mari été avec moi du début à la fin !) et je pense qu’effectivement essayé de se lever dés que l’on est de retour en chambre (avec un appui bien sur !) aide à ne pas se focaliser sur la douleur et à cicatriser plus rapidement !! et puis les filles si on a besoin de pleurer, crier, rigoler peu importe il faut s’écouter ! mine de rien notre corps à quand même subis beaucoup de changement. Pour ma part c’est le post accouchement que j’ai pas bien vécu ! avoir ce nouveau corps mais sans bébés à l’intérieur…dur dur ! Emilie dit toi que chaque grossesses, chaque accouchements peut être différents donc pour ton deuxiéme, troisiéme ect…tu sera surement mieux préparé !! 😉 Bonne journée

  27. Mathiilde
    5 juin 2018 / 11 h 30

    Merci pour ton article et ton témoignage ! Je ne suis pas enceinte et je n’ai pas encore d’enfant et pourtant je trouve ton article rassurant !! Je le garde en mémoire car on ne sait jamais..

  28. Capucine
    5 juin 2018 / 11 h 37

    Bonjour Emilie,
    J’ai eu une césarienne d’urgence sous AG pour la naissance de ma fille en 2015 (pour cause de détresse fœtale) et je l’ai très mal vécue moi aussi. En plus de tous tes conseils auxquels j’adhère totalement, je pense qu’il est important aussi de parler à un psychologue après ce genre d’expérience (surtout en raison de l’AG). C’est ce que j’ai fait au bout de 2 mois de dépression et cela m’a sauvée. Même pour une seule consultation si on ne ressent pas le besoin de plus, c’est important de mettre des mots sur ce traumatisme avec quelqu’un qui a un regard extérieur.
    J’ai eu un petit garçon il y a 1 an par voie basse, un accouchement de rêve, je suis consciente de la chance que j’ai d’avoir pu vivre un second accouchement aussi serein. Comme quoi c’est possible! Je te le souhaite de tout cœur.
    Bonne journée à toutes!
    Capucine

  29. Elise
    5 juin 2018 / 11 h 59

    Merci Emilie pour cet article! Tu donnes plein de conseils au top!!
    J’ai accouché environ 4 mois avant toi 🙂 et j’ai subit une épisiotomie. Ce que tu racontes sur la cicatrice, j’ai vécu à peu près la même chose…
    Lors de mes séances de préparation à l’accouchement, la sage-femme nous a beaucoup parlé de la césarienne dont celle en code rouge, soit anesthésie générale et je t’avoue que pour moi c’était une des pires façons d’accoucher alors je compatis et j’espère sincèrement que pour un deuxième bébé, tu auras l’accouchement rêvé 😉
    En ce qui concerne mon épisiotomie, c’est la dernière chose à laquelle je pensais étant donné qu’il n’y a que 20% des femmes qui en subissent une, on a vraiment plus que survolé ce passage pendant la préparation… Mais après tout, c’est pour la survie de notre bébé. Quand tu entends la machine s’emballer parce que le coeur du bébé ralentit, qu’il est bloqué par un tour de cordon autour du cou et que tu entends « je vais découper », « on va utiliser les spatules », tu ne pense plus à rien sauf à sa survie! et après coup, tu remercies la péridurale 😉
    Belle journée

  30. 5 juin 2018 / 12 h 15

    C’est très bien d’ouvrir le dialogue sur la césarienne ! J’en parle vraiment beaucoup sur mon blog car ça a été un traumatisme pour moi aussi.
    On a peu d’infos, on culpabilise, on se sent perdue et c’est NORMAL !!!!
    Autres petites choses :
    – l’association Césarine a un très chouette site d’information et organise des groupes de parole, ça peut être bon à savoir
    – la photographe américaine Monet Nicole a diffusé il y a peu sur sa page facebook une magnifique vidéo sur les césariennes

  31. Secretsdunepetitefamille
    5 juin 2018 / 13 h 17

    Bonjour emilie, je me retrouve complètement dans ton article, césarienne en urgence (par contre sous péridurale pour moi). Quel choc ce fut. Et ce sentiment qu’on m’avait volé la naissance de mon fils. D’ailleurs pendant quelques mois quand on me disait « ça y est tu as accouché? Ou l’accouchement s’est bien passé? » ou autre je répondais que je n’avais pas accouché mais qu’on m’avait fait une césarienne… et puis j’ai rencontré une kiné absolument géniale qui elle aussi avait eu une césarienne en urgence et elle m’a soigné. Elle a rééduqué mon périné, soigné ma cicatrice avec du LPG et surtout elle a « soigné » ma tête et mon cœur en me parlant et en m’ecoutant… je pense qu’apres une césarienne non programmée nous devrions être mieux suivie psychologiquement et non laissée à l’abandon, parce que oui c’est ce que j’ai ressenti… merci pour cet article et bonne continuation.

  32. julie
    5 juin 2018 / 13 h 26

    Merci beaucoup pour ces articles, très personnels. Je suis en larmes devant mon ordinateur… je n’ai pas eu de césarienne mais j’ai accouché à 25SA (à peine 5 mois de grossesse !!!) et bien sûr je n’étais absolument pas prête. La prématurité est un sujet dont on devrait plus parler, qui touche un enfant sur 10. Mon fils a passé 7 mois à l’hôpital (dont 4 mois en réanimation !). Il est à peine plus jeune que le tien. Il va très bien aujourd’hui, mais ce traumatisme est toujours en moi…

  33. Laure
    5 juin 2018 / 14 h 41

    bonjour Emilie,
    enceinte de 6 mois, je suis très réceptive a ce genre d’article
    merci beaucoup, on ne sait pas vraiment a quelle sauce on va être manger mais on doit y passer
    merci pour ton petit mot sur la belly bandit, je l’ai acheté il y a quelques semaines et je ne savais pas du tout qu’elle pouvait s’utiliser après césarienne
    bonne continuation

  34. Oumou
    5 juin 2018 / 15 h 36

    Bonjour Emilie,

    Merci pour ce bel article (ultra intime, donc re-merci) qui met vraiment en lumière les différences de traitements d’une maternité à une autre et les différents vécus d’une femme à une autre. C’est vraiment dur une césarienne pour plusieurs raisons et encore plus lorsqu’elle est d’urgence ET sous AG.

    J’ai eu mon fils par césarienne mais programmée et ça fait la différence car j’ai pu m’y préparer tranquillou et donc mieux l’appréhender et la vivre ensuite. Cela dit, pendant mes 1ers cours de prépa à l’accouchement la sage femme nous a alerté sur le fait qu’un projet de naissance c’est bien mais qu’il fallait se parer aux éventualités et notamment la césarienne. On prend l’info comme on veut mais au moins elle a le mérite d’être transmise.
    Moment très désagréable, quand il te palpe le ventre toutes les 30 minutes pour vérifier qu’il n’y a pas d’hémorragie (beurk) mais bonheur intense j’ai pu voir mon fils et être avec lui dès ma sortie de la salle d’accouchement pour le peau à peau et la mise au sein.
    En ce qui concerne les suites de couches, tout à fait d’accord avec toi, il faut se bouger rapidement. Ça fait mal mais c’est le meilleur moyen de récupérer. A J2 je donnais le 1er bain à mon fils et quelle joie. Ca m’a aussi permis de mieux vivre la suite car peu de douleurs et focus à 1000% sur mon chou.

    Pour ma cicatrice, j’ai dû attendre le rendez-vous 8 semaines plus tard avec mon gynéco pour qu’il me propose quelque chose (j’ai dû lui demander car ayant la peau noire, nous cicatrisons moins bien et ça favorise les chéloïdes).

    C’est marrant mais j’avais zappé la période des piqûres, c’était très désagréable (pas douloureux, mais contraignant et surtout chiant).

    Personnellement je garde un bon souvenir de mon accouchement car je l’ai choisi et j’y étais préparée, ça fait la différence !
    a nouveau merci de partager ce bout de vie perso avec nous 😛

  35. Morgane B
    5 juin 2018 / 16 h 28

    Bonjour, tres mal vécu ici aussi… cesarienne en urgence pour cause de rupture de l’uterus ( extremement rare sur uterus sain) et grosse hémorragie. La cause des contractions trop violentes,mais au final ils n’en savent rien, peridurale qui n’a pas marché et la rachi non plus autant vous dire que quand ils ont ouvert je l’ai sentie passer du coup bim endormie… je suis tres reconnaissante que le medecin present ai su ce qu’il se passait et ai fait ce qu’il fallait mais pas non plus preparé à ça (et j’ai meme eu droit à une gynéco qui m’a dit en m’engueulant « mais qu’est ce que vous avez fait pour avoir une rupture sur un uterus sain, ça n’existe pas? » Je vous laisse imaginer ds quel etat j’etais apres cettz phrase…) et tres mal vecu aussi de ne pas voir ma petite fille au reveil. Interdiction de me lever pendant 3 jours, m’en remettre à etait tres long mais je recommencerais meme si je sais pour ma part que un deuxieme accouchement se fera forcement par cesarienne aussi… mais tant pis ca vaut le coup en tout cas c’est bien que quelqun en parle, j’avais ce besoin apres mais j’ai vite compris que ça embetait tous le monde et qu’on me prennait pour une grosse chochotte alors j’ai tout gardé pour moi…

  36. Audrey
    5 juin 2018 / 18 h 26

    Bonjour Emilie,

    Je n’ai pas d’enfants mais j’ai déjà subi 3 opérations : 1 à la naissance, 1 début de l’adolescence et 1 il y a maintenant 2 ans. Les deux dernières se sont faites par laparoscopie. La première non et j’ai maintenant une cicatrice sur les 3/4 de la largeur de mon ventre. Elle est renfoncée. Depuis le temps je m’y suis faite et je l’accepte totalement. Elle fait partie de mon histoire.
    Si je réponds maintenant, c’est au sujet des adhérences… J’en ai énormément, surtout suite à la première opération. Lors de la dernière, le chirurgien a enlevé toutes les adhérences (ou la majeure partie) tout en me disant qu’elles reviendront de toute façon.
    Que t’a-t-on dit à ce sujet?

    Ps : c’est vraiment chouette ce genre d’articles qui parlent de la vraie vie!

    • 5 juin 2018 / 22 h 04

      Bonjour Audrey, pour le LPG, tu peux y aller je pense car ça traite aussi les cicatrices comme les tiennes, pas que les césariennes 🙂 n’hésite pas à demander conseil à un kine qui le pratique 🙂

    • marie
      5 juin 2018 / 22 h 15

      Les adhérences : pour moi, la solution ça a été l’ostéo et c’était douloureux les 2/3 premières fois (accrochée au plafond limite !!!!) mais indispensables ! et ça n’est pas revenu… des années après 🙂
      Bon courage !!!

  37. Gaelle
    5 juin 2018 / 20 h 56

    Merci merci merci pour cet article ! Moi aussi une césarienne en urgence il y a un an En raison d’une pré eclamspie. Ma fille est née 10 Minutes après cette décision et le papa n’a pas eu le temps d’arriver à l’hôpital !
    Pour ma part j’ai pu me lever 3 jours apres car restée en soins intensifs sans ma fille….
    merci pour ces astuces de Kiné et de culottes spécifiques….. ! Et le récit de ton expérience, on se sent moins seule face à ce traumatisme

    • 5 juin 2018 / 22 h 03

      Ha la pré-éclampsie… ma meilleure amie est passée par là et ce fut très dur pour elle alors ça + césarienne, j’ose à peine imaginer ton état… j’espère que ça va mieux aujourd’hui. Bon courage à toi

  38. Delph72
    5 juin 2018 / 21 h 17

    Bonsoir Émilie merci pour cet article tu me rappelle plein de souvenirs désormais les enfants sont grands et de les voir s’épanouir dans leur vie me fait oublier les 3 cesariennes que j’ai eut pour le mettre au monde suite à une malformation de mon utérus je n’ai pas eu le choix d’avoir une césarienne pour chacune de mes grossesses car le bébé se présentait automatiquement en siège et comme c’était des gros bébés c’était la seule solution je n’ai eu que des anesthésies locales mais j’étais tellement triste ne pas pouvoir tenir mes bébés dans mes bras après ces interventions, entre la perfusion, la sonde à urine et tout le reste on se sent un peu seule …. mais la plus jolie récompense était là et se fut les 3 plus beaux jours de à vie

  39. Babou
    5 juin 2018 / 21 h 41

    Merci pour cet article! Je sors du bloc. Il tombe à point nommé! Je le lis avec attention et émotion.

    • 5 juin 2018 / 22 h 02

      Félicitations ! Et bon courage surtout, n’hésite pas si tu as des questions.

  40. marie
    5 juin 2018 / 22 h 12

    oh la la le nombre de coms…… Bonjour le tabou et la souffrance qu’on tente de cacher derrière un sourire de façade, même des années après…………………………………….. 🙁

    De mon côté, une césa d’urgence (mêmes conditions que toi, mais pas d’AG, par contre sous le choc alors tremblements, vomissements, etc…) pour bébé 1 et pour bébé 2, c’était gros bébé et en siège !!! donc pas le choix….trop dangereux…. par contre, césa programmée = aucu souci, ils m’ont « récupéré » ma cicatrice qui avait été loupée ; donc super !
    Je suis d’accord avec le fait qu’on n’en parle pas, j’ai vécu la même chose, et même ma sage-femme après m’avait dit que j’avais pas accouché (euh…17h de travail… un déclenchement hyper douloureux…un traumatisme pas possible… un bébé en peau à peau avec le papa pendant que je pleurais, seule, en salle de réveil entourée de cas graves… comment ça pas accouché ?!?!) pas accoucher pour de vrai parce qu’on a eu une césa, c’est quoi ce délire ?

    Pour le post op, ma SF m’avait conseillé des serviettes hygiéniques à placer sur la cicatrice pour éviter le frottement et et les douleurs avec le pantalon / jupe…
    Pour les adhérences, moi ça a été ostéo 😀 j’ai jonglé mais j’ai eu raison !!!
    Pour la suite… quelques beaux sourires de bébé… et tout est oublié…. courage les filles !!!

  41. 6 juin 2018 / 0 h 13

    Pour en rassurer certaines quand même, j’ai très bien vécu ma césarienne. Pas quand on me l’a annoncé, car ça fait très peur, mais au final je n’ai pas eu mal du tout, ni pendant, ni après (j’ai même refusé les anti-douleurs classiques). Césarienne sous péridurale, donc j’ai assisté à la naissance de baby. La cicatrice, je n’y ai jamais fait attention (en même temps j’en ai plein sur le corps car plusieurs opérations). On m’a remis baby dans les bras juste à sa naissance, puis dès 20 minutes après (le temps de recoudre, où je n’ai rien senti). Comme ils doivent te surveiller pendant 2 heures après l’opération, on était dans le couloir avec baby durant ce temps, puis on est remontés dans la chambre. Mais couloir ou chambre, franchement, avec baby dans les bras, c’était le cadet de mes soucis. Mais t’inquiète, le baby blues, ça je n’y ai pas échappé !

  42. Fay
    6 juin 2018 / 0 h 30

    Bonjour,
    Super article encore! Pareille j’ai eu une césarienne d’urgence et j’étais en état de choc, je ne sais pas pourquoi mais la césarienne ne m’a jamais traversé l’esprit et je n’en ai jamais parle ni avec ma gyneco ni avec les sages femmes…. je n’ai pas eu de AG, la péridurale suffisait dans mon cas mais honnêtement c’était super désagréable…. je me suis évanouie quand ils m’ont présenté le bébé et qu’une fois qu’ils m’ont assuré qu’il allait bien! Et je ne l’ai retrouvé que 5h après… et j’ai dû faire la piqûre pendant un mois (merci à mon homme, je ne supporte pas les piqûres donc les faire moi même c’était inimaginable…).
    Par contre je ne savais pas du tout qu’on pouvait travailler la cicatrice avec un kiné… J’ai mis un moment cicalfate d Avène et c’est tout.
    Penses tu qu’il est toujours possible d’y travailler (mon fils a déjà 15 mois…..)?
    Merci

  43. Jmgraphic
    6 juin 2018 / 1 h 10

    Merci Émilie pour parler de ce sujet ! Il y a 2 mois j’ai eu aussi une césarienne pour mettre au monde ma petite fille. Et te lire m’a fait beaucoup de bien, j’ai forcément versé ma petite larme, car je me reconnais dans ce que tu as vécu. J’ai perdu les eaux, mais le travail ne commençait pas du coup je suis restée 2 jours sous surveillance à la maternité…. Malgré les contractions de plus en plus douloureuses, mon col restait toujours à 1 ! Au bout du 2ème jour, j’avais affreusement mal, je sautait partout en criant, plus rien ne marchait (respiration /yoga /massage /douche…) ils ont enfin accepté de me faire la péridurale. La délivrance ! Puis après avoir essayé les hormones et de repercer ma poche, voyant que le cœur de bébé ralentissait.. Ils sont arrivés à plusieurs pour m’annoncer que j’allais avoir une césarienne :(. J’ai comme toi beaucoup pleuré, j’étais terrifiée, mon corps s’est mis à trembler, je perdais le contrôle. L’équipe a été superbe, ils ont essayé de me rassurer et ils ont répondus à mes angoisses. J’ai eu le droit à avoir mon mari avec moi, une sage femme pour me tenir l’autre main et à de la musique (j’étais terrifiée par l’idée d’entendre les instruments). Le bloc m’a fait très peur, j’ai beaucoup pleuré, je n’ai pas compris que ma fille était née, j’ai vu une touf de poils 30 seconde près de ma tête, pas de peau à peau et avec son papa ils sont vite partis me laissant seule. J’ai pleuré pour qu’un membre du bloc me tienne la main, je voulais pas être seule. Je me suis écroulée de fatigue, trop shootée, je n’ai pas vu ma fille. Les chambres étaient complètes alors ils m’ont fait dormir dans une salle de réveil avec mon mari sur son fauteuil. Le lendemain j’ai eu le droit de voir ma fille que 10 minutes (trop petite, elle n’arrivait pas à reguler sa température du coup elle était sous lampe chauffante). Seul mon mari a pu s’occuper d’elle (soin, biberon, câlin,…). Moi j’étais sous perfusion, poche urinaire, agrafes dans le ventre, ils n’ont rien fait pour me l’apporter. Le lendemain j’ai pu l’avoir 1h car mon mari a insisté pour moi. C’est seulement une infirmière qui m’a vu craquer et qui a été à mon écoute qui a tout fait pour qu’on me retire tout pour que je puisse voir ma fille. Pareil, les agrafes m’ont fait très peur. Je n’arrivais pas à la regarder, grâce à mon mari j’y arrive de plus en plus. Je ne savais pas qu’il fallait la masser, c’est ma SF qui m’a dit de le faire. Mais j’ai du mal. 10 jours à la maternité, j’ai eu mon baby blues en rentrant. Je pleurait dès que je voyais ma cicatrice et juste en regardant mon ventre vide. J’ai l’impression de ne pas avoir accouché. Ça a été trop violent. On se sent tellement seule. J’ai peur pour ma prochaine grossesse.. Et en même temps je ne veux pas d’episio :(. Et comme toi l’idée qu’on réouvre ma cicatrice me dégoute.. Merci beaucoup (j’ai trop parlé, je suis désolée)

  44. Amandinepicpic
    6 juin 2018 / 11 h 38

    Bonjour,

    Je trouve très sympa de ta part de faire cet article pour rassurer les futures mamans et les jeunes mamans. On se sent trop souvent seule, face à ce qu’il nous arrive et c’est toujours réconfortant de savoir que d’autres sont passées par là et vont bien.

    Pour ma part, mon bébé est arrivé plus tôt que prévu (1 mois et 10 jours) et ses petits poumons n’étaient pas encore matures. Mon accouchement s’est très bien passé (peu douloureux) mais je n’ai pu tenir mon bébé que 2 minutes avec mon compagnon! Il a tout de suite été pris en charge par le personnel médical (avec couveuse, petits tuyaux de partout, machines qui bippent)! Puis il est allé en urgence à la maternité régionale de Nancy, pour la RA! La première nuit (et les suivantes sans lui), j’ai eu l’impression que je n’avais jamais accouché (physiquement, j’étais en forme et l’accouchement n’avait pas laissé de traces). A Nancy, je n’ai pas été bien prise en charge…abandonnée toute seule dans une chambre, sans soutien médical ( à part des anti-douleurs alors que je n’avais pas mal) La première fois que je suis allé le voir, l’infirmière m’a envoyé au mauvais endroit… Heureusement quand je l’ai enfin retrouvé, il était bien pris en charge et bien entouré (la RA de Nancy est géniale). Une semaine après, il était transféré à côté de chez nous! Il est resté plus d’un mois en néonat! Là bas aussi, il a été bien pris en charge! Pour ma part, ça a été plus compliqué. Certaines infirmières m’ont fait sentir que je réagissait trop ( je pleurais souvent), que je n’étais pas assez forte et impliqué auprès de mon fils, que j’étais pas assez présente pour lui,… Beaucoup de culpabilité! Quand il est rentré à la maison, j’ai demandé à voir la psychologue de la maternité et ça m’a fait beaucoup de bien (heureux hasard des rencontres médicales, une psy bienveillante)! Parler m’a libéré de beaucoup de choses! N’hésitez pas à consulter un psychologue pour parler de tout ça et aussi du reste (tant qu’à faire). Mon compagnon a mieux vécu cette période, il a décompressé en jouant beaucoup à ses jeux vidéos!
    Maintenant, mon Petit Ethan a 10 mois et demi et se porte comme un charme. Notre petite famille va bien!!

    Voilà (si ça peut aussi vous apporter un peu de réconfort)! 😉

  45. Pattenrond
    6 juin 2018 / 11 h 46

    Bonjour Emilie.

    je te lis en silencieuse et je crois bien que c’est l’une des 1ères fois que je commente…
    Sans entrer dans les détails, jai « subis » le même accouchement que toi (allez juste en rapide : terme dépassé. Déclenchement gel jour 1: rien. Déclenchement gel jour 2 : rien. Déclenchement perf jour 3. ça fonctionne. péri rapidement. Puis plus rien. Aucune ouverture. Perçage manuel. rien. Décollement manuel. rien. Mal mais rien. A midi, sans être médecin ; juste pas trop bête, je comprends en regardant l’écran qu’à chacune de mes contractions – que je sens de plus en plus malgré la péri dont l’effet commence à se dissiper – le coeur de mon bébé ralentit. Passage du gynéco « on attend une heure » re passage du gynéco  » on attend ». Rien ne se passe. D’un seul coup, j’ai VRAIMENT mal : ça s’est ouvert. En une demie-heure. Et bébé qui se présentait bien ne se présente plus bien. Masque oxygène car on ne peut pas augmenter les doses : j’hurle mais je rigole, merci la défonce ! Le médecin dit : on va tenter en voie basse. Panique dans les yeux de la SF et je comprends que ça va être une torture. Je lui dis que j’ai peur, que non pas les outils, je le supplie. Et d’un seul coup, tout devient urgent : départ au bloc pour césarienne. ON dit au papa de suivre et de se mettre en tenue de bloc, je me dis qu’au moins il sera là. J’arrive au bloc. Et j’entends l’anesthésiste dire « on y va », je dis  » mais attendez le papa n’est pas là ! ». Réponse : « ON DECIDE mademoiselle vous n’avez pas votre mot à dire on n’a plus le temps. » Panique totale, pourquoi tout est si urgent d’un coup ??!! Malgré l’anesthésie, je sens. Pas la douleur mais je sens qu’on me fouille dans le ventre c’est une sensation horrible, j’hurle. J’entends mon bébé crier…puis je ne me souviens de rien. Il parait qu’on me l’a montré, aucun souvenir. Je pars en salle de réveil. 2h après je remonte en chambre, je retrouve papa et bébé mais « il est 22h passées Monsieur faut partir ». Le lendemain, je sens papa pas bien, voire très mal. Il finira par fondre en larmes, me disant qu’on l’a oublié dans la pièce pour se changer, qu’il a vu les infirmières courir pour entrer dans mon bloc, il a tapé à la porte puis a défoncé la porte du vestiaire et celle du bloc totalement paniqué, il est entré quand j’étais « ouverte », je lui ai donné le sentiment d’être inconsciente, il s’est évidemment fait virer mais a vu tout ce sang partout. On lui a donné un bébé tout propre, sous couveuse, en couche / vieux drap  » c’est votre bébé » puis plus personne pendant 2h, bébé a les mains bleues il ne sait pas si c’est normal, ya personne dans les couloirs, il ne sait pas où je suis, personne ne lui a expliqué. Il m’a cru morte. Et le lendemain, il s’attendait à un décès dans la nuit).

    Paul a maintenant 2 ans et demi. Il va bien. Moi / nous…on ne peut pas en dire autant. Je ne supporte plus qu’on aille voir par là bas, ma gynéco est juste génial, elle surveille par écho et ne me touche pas (je te passe la libido hein…). Et selon elle, je suis en état de stress post trauma +++. Et papa aussi. Et ça en est à un point où forcément, ça a des répercussions sur notre couple.
    Tout ça pour dire qu’au delà du coté physique de la chose, qui est déjà bien violent à encaisser ; y’a un coté psychologique énorme dans ce type d’accouchements césarienne d’urgence, et hormis ma gynéco, j’ai vraiment le sentiment que tout le monde fait comme s’il n’existait pas : là aussi ya zéro prise en charge…

    • 13 juin 2018 / 16 h 59

      merci pour ton témoignage, c’est un peu ce qui me dit que j’ai finalement eu de la chance avec l’anesthésie générale, c’est que je n’ai pas eu à vivre ce que tu as vécu. Je sais qu’une de mes amies a eu comme toi et s’en est très mal remis. As-tu songé à aller voir une psy à l’hôpital pour parler de tout ce mal être qui a découlé suite à cette césarienne ?

  46. caroline
    7 juin 2018 / 16 h 24

    Bonjour Emilie,

    c’est bien la 1ère fois que j’écris sur un blog. Je ne cherche pas à faire culpabiliser les mamans mais mon témoignage permettra peut-être de relativiser les douleurs et traumatismes que je lis sur ton blog et d’autres. Je ne critique pas non plus les récits qui sont faits, je ne les ai pas vécus.

    J’ai accouché pour la 1ère fois il y a 8 mois, un accouchement en soi qui s’est plutôt bien passé: perte des eaux, dilatation rapide et un bébé qui est sorti 7 heures plus tard, certes avec l’aide de ventouses et de l’anesthésiste qui appuyait sur mon ventre (moi je n’ai pas trop de souvenirs, mon mari a été plus « choqué »).
    Sauf que le bébé n’était pas très tonique, donc il est parti directement dans une pièce à coté avec son papa. Moi j’étais seule encore les jambes écartées à attendre sans savoir ce qui se passait. Finalement on me dit que mon bébé doit être transféré à Necker, je n’ai donc pas le temps de faire le peau à peau dont j’avais rêvé. J’entrevois juste mon bébé dans sa couveuse et le personnel du SAMU qui m’assure qu’il va bien prendre soin de lui. Il est 2h du mat, je remonte en pleurs dans ma chambre.
    Le lendemain, le gyneco m’autorise à me rendre à l’hôpital en ambulance. Mais mon bébé a été placé en hypothermie pendant 3 jours donc je peux à peine le toucher pour ne pas trop le réchauffer (sa température devait être maintenue à 35 degrés). Je vois des médecins, je ne comprends pas tout mais la seule question que je leur pose: quand le ramène-t-on à la maison?
    Je passe les détails sur les quelques jours sans réponse, je passe mes journées à l’hôpital à coté de son lit, je peux lui faire quelques soins (bain et toilette). Comme je souhaitais allaiter je tire mon lait qu’on lui donne par sonde.
    Au bout de 10 jours, le verdict tombe, notre fils a une maladie génétique qui touche 1 enfant sur 15.000. Toutes ses fonctions motrices sont touchées, il n’entendra pas, ne sentira pas, ne verra pas bien, devra avoir une poche gastrique, et la liste ne s’arrête pas là.
    Face à ses difficultés respiratoires, le corps médical nous a accompagné, et notre fils est devenu un petit ange à 3 semaines de vie.

    Je ne cherche pas à faire pleurer sur mon sort, j’ai longtemps hésité à faire part de mon histoire mais je me dis que si ça peut aider certaines à relativiser leurs douleurs physiques.
    Vous comprendrez que je serai prête à vivre le pire des accouchements si j’avais la certitude que mon enfant naisse en bonne santé.
    Par chance je suis à nouveau enceinte aujourd’hui, les tests génétiques qui ont été faits sont bons mais plus jamais je ne pourrai vivre une grossesse sereinement (contrairement à ma 1ère où on me certifiait à chaque examen que tout allait bien).

    Nous avons chacune nos histoires, nos douleurs, mais dans une société où l’on a tendance à plus se plaindre qu’à mettre en avant le positif, il est parfois bon de relativiser et de se rendre compte du bonheur qu’on a.
    Moi-même je me dis que la vie pourrait être pire…
    J’avais peut-être juste besoin de raconter mon histoire.
    Et encore une fois, ce commentaire n’a pas vocation à critiquer ou sous-évaluer les douleurs partagées sur la césarienne.

    • 7 juin 2018 / 17 h 10

      Bonjour Caroline, ce qui t’est arrivé est horrible, et c’est ce que je disais quand j’ai accouché « mon bébé est en vie, c’est l’essentiel ». Ce qui t’est arrivé, je pense que c’est la pire chose qui soit pour une jeune maman, et cela me rend vraiment triste pour toi. Comme tu peux le lire, beaucoup de femmes ont souffert de ce qui s’est passé, de leur accouchement qui leur appartient et de la souffrance qui est la leur, même si elle differente de n’a tienne. J’ai aussi relativisé quand on m’a parlé d’accouchement qui se termine mal… j’espère vraiment que tout se passera bien cette prochaine fois et que ton bébé sera en bonne santé et que tu connaîtras cette joie d’être maman. ❤️

  47. Alice
    13 juin 2018 / 14 h 47

    Hello Emilie,

    Je passe de temps en temps te lire, ne commente jamais, mais rebondis aujourd’hui sur l’un des commentaires que l’ai lus. « Nana », qui parle des autres « laissées pour compte »…

    Pour mon premier enfant, je suis passée à un rien de la césarienne. Comme toi, la déception, la panique, et puis finalement, j’y échappe. Mais ai-je gagné au change…? Mon fils avait une grosse tête, c’est vrai, alors j’ai eu droit aux forceps et à l’épisiotomie ; sans être prévenue ni pour l’un ni pour l’autre, mais c’est la procédure, alors je comprends. Un mois de douleurs, la totalité des points qui sautent, incapable de marcher, incapable de m’asseoir, donc incapable de m’occuper correctement de mon fils. Une cicatrisation bordélique, des soins à faire – toute seule bien sûr, pourquoi viendrait-on vous aider quand on peut se débrouiller, allongée jambes écartées, miroir en équilibre sur une pile de bouquins, compresse dans une main et médoc dans l’autre ? Allez, j’en ris aujourd’hui 🙂
    Pour mon deuxième enfant, je n’ai pas compris : ma fille était toute petite, alors pourquoi me refaire le coup ?
    Et puis à chaque fois, évidemment, l’intimité est considérablement bouleversée. Première cicatrice : trop haute, les rapport sont douloureux. Deuxième cicatrice : pire encore, trop basse, littéralement plus aucune sensation. On ne va pas se mentir, j’en pleure à chaque fois – mélange de déception, de frustration, de honte. Peut-on y remédier ? Non ! Je n’ai plus qu’à payer pour la mauvaise exécution du médecin.

    En dehors de ça, il y a un problème plus profond : j’ai le sentiment qu’on m’a arraché ma féminité. Si la cicatrice d’une césarienne s’atténue, celles d’une épisiotomie restent affreuses. Les soins m’obligeait à avoir le nez sur ce champ de bataille, d’une laideur atroce. Ok, personne ne regarde, mais moi je le sais, je le sens. Ce champ de bataille aura beau avoir donné la vie à 2 beaux enfants, il m’éloigne chaque jour un peu plus de mon mari, parce que je complexe, parce que j’ai peur qu’il me touche.

    Tout ça pour dire que, si la césarienne t’a privée d’un joli moment, au moins elle ne te privera pas de ceux-là 🙂

    • 13 juin 2018 / 16 h 56

      Bonjour Alice, on est un peu toutes laissées pour compte… mon propos parlait surtout de la seule chose que je connaissais pour l’avoir vécu. Beaucoup de personnes pensent que la césarienne est « confortable » alors qu’on ne le vit pas toutes de la même manière. j’avais une peur panique de l’épisiotomie, et je sais que tout le monde ne le vit pas de la même manière non plus. N’hésite pas à en parler à une sage femme, ça pourrait, je le pense, t’aider. Bon courage à toi