Comment je me suis remise de ma « fausse couche »

Je n’avais absolument pas prévu de vous en parler sur le blog, je trouve le sujet très personnel mais le fait de l’avoir évoquée à demi-mot m’a fait recevoir plusieurs centaines de messages privés sur instagram, de personnes ayant vécu la même chose récemment ou pas, et me demandant comment j’avais réussi à passer outre.

Tout d’abord, sachez qu’il n’y a pas de recette magique, on vit toutes le chagrin et l’expérience différemment, mais je vais vous raconter mon expérience, et comment j’ai réussi à la surpasser.


1. Mon histoire…

Je suis retombée enceinte le 8 juin 2018, et je m’en suis rendue compte le 21 juin au matin, avec un test faiblement positif (comme pour gustave), confirmé le lendemain par un nouveau test urinaire sans appel le lendemain. Je prenais le train pour rejoindre mes soeurs et ma mère à Londres, où nous allions assister au concert de Taylor Swift. Autant vous dire que j’étais très heureuse et que j’ai annoncé la bonne nouvelle à mes soeurs et ma mère, ce soir là, au Garden & c’était très émouvant.

Rapidement, j’étais nauséeuse. Je ne me suis pas sentie super bien pendant ce week end alors que j’étais à peine à 4 SA… En rentrant du week end, je fis un test sanguin qui me confirma la grossesse l’après-midi même, nous étions heureux ! Néanmoins, j’étais très stressée pour cette grossesse, comme si je savais que quelque chose n’allait pas. Quelques jours plus tard, je me suis aperçue que j’avais perdu de minuscules gouttes de sang, je demandais donc leur avis à mes amies qui me conseillèrent d’aller aux urgences maternité où j’allais de toute façon accoucher (j’avais déjà pris tous mes rdv très tôt, comme pour Gustave).

Aux Urgences, mon cauchemar commença… L’examen m’indiqua qu’il n’y avait pas de début de grossesse dans mon utérus, mais la prise de sang confirma que la grossesse continuait d’évoluer. J’ai du donc revenir 48h après, et encore 48h après pour que l’on me confirme un début de grossesse, avec du retard. On y voyait une minuscule vésicule vitaline dans mon utérus, et je devais revenir une semaine plus tard pour confirmer que ça grossissait. J’y suis donc retournée une semaine plus tard, et on voyait une minuscule évolution par rapport à la fois précédente. On me conseilla donc d’aller voir un gyneco en ville pour suivre cette grossesse, et qui me confirmera ou non une grossesse évolutive…

Entre temps, outre le stress, j’avais des chutes de tension énormes, je me souviens d’épisode à la pharmacie pour faire contrôler ma tension qui était très basse. J’étais MALADE comme jamais, limite je faisais peur…

Une semaine plus tard, je me souviendrai toute ma vie, c’était un 17 juillet 2018, j’étais censée être enceinte de 8 SA et le gynécologue qui m’osculpta était sans appel : grossesse non évolutive. J’avais encore et toujours ce même petit point blanc dans mon utérus, mais aucune évolution depuis la semaine précédente. Aucun battement de coeur, pas de petite tête d’embryon, bref, c’était fini pour moi.

J’avais l’EVJF de ma meilleure amie 3 jours plus tard, que j’organisais depuis des mois, et pour ne pas gâcher mes vacances, on me proposa alors d’attendre une expulsion naturelle, moins forte et contraignante qu’une aspiration ou la prise de médicaments.

Autant vous dire que mon monde s’est écroulé ce jour là, et je n’avais pas le courage de répondre au téléphone quand on m’appela pour me réconforter, je voulais être seule avec mon chagrin. Le chemin du retour jusqu’à mon domicile fut douloureux, j’essayais de ne pas pleurer dans les rues de Paris ou dans le métro, et c’est en rentrant à la maison que je pleurais dans les bras de Timothée (qui avait récupéré Gustave à la crèche).

Photo de droite prise le lendemain de l’annonce de l’arrêt de ma grossesse. J’avais ce shooting prévu depuis longtemps que je n’ai pas voulu annuler, et j’étais vraiment mal… Cette photo retransmets vraiment l’état d’esprit dans lequel je me trouvais à ce moment là.

Ce qui m’a beaucoup aidé à ce moment là c’est d’en parler ouvertement avec mes amies, et me rendre compte que toutes ou presque étaient passé par là, ou connaissaient quelqu’un à qui s’était arrivé. J’ai demandé également conseil à une amie gynécologue, qui m’appris être passée par là également et qui me conseilla aussi d’attendre naturellement que ça arrive, pour pouvoir profiter des vacances et pouvoir me baigner, par exemple…

Je suivi donc ces conseils et je suis partie profiter de l’EVJF de ma BFF à Séville. Heureusement, nous étions entre filles, il faisait beau et chaud, la maison que nous avions loué superbe et… j’ai commencé à avoir de grosses douleurs le premier après-midi. J’ai pensé que ça y est, c’était le signal, j’allais avoir ma fausse couche là bas… Mais non, j’eu droit seulement à quelques saignements qui se sont vite arrêtés. Et je poursuivais cet EVJF comme si de rien était.

En rentrant à Paris, la vie continua. Nous sommes partis en vacances dans le Var, et j’étais clairement déprimée. Comment profiter de mes vacances alors que j’ai un embryon mort dans le ventre ? Cet été là, je fis beaucoup de sourire pour les photos, mais je pleurais à l’intérieur. 3 semaines après l’annonce de ma fin de grossesse, je pris rdv avec la sage femme qui s’était occupée de ma rééducation du périnée dans le sud, je savais qu’elle avait une machine pour les échographies, et elle ne voulu pas me laisser ainsi. Il fallait que je prenne les fameux médicaments pour expulser l’embryon car j’allais bientôt retraverser la France pour aller à Noirmoutier et elle avait peur que le travail arrive pendant le trajet. Je ne voulais pas y aller de suite, nous sommes d’abord allés nous offrir une journée de détente absolue avec massage et SPA, et nous avons été aux urgences de Grasse le lendemain pour avoir enfin ces médicaments. Après une nouvelle écho, et avoir subi une attente en face de femmes enceintes qui allaient accoucher, je suis rentrée chez moi avec ces précieux médicaments, à prendre avec 12h d’intervalle et qui ont marché dans la demi-heure qui suivit la prise du second cachet. Je ne vais pas vous mentir, ce fut extrêmement douloureux.

J’ai bien cru que j’allais mourir, c’était pire que lorsque j’avais mes contractions de déclenchement ! Je me suis tordue de douleurs, j’ai hurlé pendant 3h, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps, à la fois pour dire au revoir à ce bébé que je ne connaitrais jamais, et à la fois soulagée car ça se terminait et que j’allais pouvoir enfin passer à autre chose…

Et c’est fou car la douleur s’est arrêtée aussi vite qu’elle est venue. Timothée était à mes côtés, il essayait de me calmer. Je pensais que c’était derrière moi…

Nos vacances à Noirmoutier se sont déroulées à peu près bien, je ne pouvais pas me baigner pendant au moins 10 jours, et ça n’était pas plus mal, j’avais besoin de me reposer. En rentrant à Paris, j’ai du repasser une écho de contrôle, pour vérifier que tout était parti et ce fut le début d’un looooong parcours…

2. La longue reconstruction

…car tout n’était pas parti lors de la prise du cachet. On me conseilla donc d’attendre le prochain cycle, arrivé pile poil à minuit, le jour du mariage de ma BFF. Seulement voilà… j’avais dorénavant des règles tous les 15 jours. J’étais épuisée, je savais quelque chose n’allait pas. Nous étions quasiment fin octobre, soit près de 2 mois et demi après la prise de médicaments. Je suis allée voir un médecin généraliste à qui je racontais tout ce qui s’était passé, et qui appela l’hôpital pour parler de mon problème et qui me donna donc rdv 3 jours après. La personne qui m’ausculta à l’hôpital était hyper embêté pour moi. Il restait bel et bien de la muqueuse, qui expliquerait les saignements réguliers mais ne voulait pas pratiquer une aspiration, pour éviter des risques d’infection.

Deux semaines après ce rdv… le bout de muqueuse sorti. J’étais à Amsterdam pour le boulot et j’avais un shooting important le lendemain… J’ai compris tout de suite ce que c’était, et j’en pleurais de soulagement. Un rdv avec ma sage femme échographiste plus tard me confirma que tout était rentré dans l’ordre…

Nous étions mi-novembre, 4 mois après le diagnotic de cette fameuse grossesse arrêtée, et 3 mois et quelques après la fausse couche provoquée. Entre temps, j’en ai beaucoup voulu à mon corps de ne pas réussir à « expulser » l’embryon; comme il ne s’était pas ouvert pour Gustave. C’était quoi le problème chez moi ?

Mais je le remercie aussi car il m’a permis de retomber enceinte le cycle d’après, pas en 2018, cette année difficile pour moi, mais au 1er janvier 2019, comme une promesse d’un avenir meilleur.

Pour tout vous dire, ce qui m’a permis de tenir tout au long de ces mois, c’est de me dire que j’étais la statistique. Comme pour la césarienne (1 accouchement sur 5 en France), c’était tombé sur moi. Que ça arrivait à énormément de monde, que c’était malheureusement le cycle de la vie et que ce n’était pas un embryon viable. C’est très terre à terre comme raisonnement mais c’est sincèrement ce qui m’a aidé. Et d’en parler ouvertement aussi. Je suis heureuse de l’avoir fait car ce fut la meilleure thérapie. Et en toute honnêteté, avoir déjà un enfant m’a fait tenir le coup, je pense que ma réaction aurait été bien différente si cela n’avait pas été le cas…

Alors si cela vient de vous arriver et que vous tombez sur cet article, sachez que vous n’êtes pas seule dans votre malheur. Beaucoup d’en parlent pas par pudeur, mais vous comprennent <3 Le temps sera votre ami, pleurez, parlez-en, prenez soin de vous surtout.

33 Commentaires

  1. Sandra
    23 avril 2019 / 8 h 27

    Bonjour Émilie, j’ai aussi vécu l’épreuve d’une fausse couche.. j’ai perdu l’embryon naturellement et je n’ai pas eu besoin d’intervention par la suite. Tout est arrivé brutalement la veille d’un week-end qui s’annonçait fantastique. Le vendredi avant de prendre la route, j’étais Chez le gynécologue qui m’annonçait que tout allait bien ! 1ère échographie, j’entends un petit cœur etc.. le lendemain, douleurs insupportables toute la journée .. je me suis dit que c’était normal .. et puis je suis allée aux toilettes et j’ai su que c’était fini … Je vais donc aux urgences, on me confirme la perte de mon bébé .. j’ai mis 6 mois à m’en remettre, un deuil très long avec la remise en cause de mon souhait de maternité ! Et puis je suis retombée enceinte ! Aujourd’hui je suis la maman d’un petit Félix né le 2 janvier dernier, et je suis comblée de bonheur ! Comme toi mon accouchement a été terrible mais j’ai remonté la pente ! Courage à celles qui passent par là et libérons la parole, vous n’êtes pas seules ❤️

  2. Benedicte
    23 avril 2019 / 8 h 34

    Ton histoire me touche tout particulièrement.. j’ai fais une fausse couche en Mars 2018 à 6sa c’était ma 1er grosesse. J’ai cru que je n’arriverais jamais à me relever.. heureusement que mon conjoint étais la pour me soutenir, sans lui je n’y serais jamais arriver. J’ai eu de la chance de retomber enceinte en mai 2018 mais je ne te cache pas que cette 2ieme grosesse était très stressante! A chaque échographie je pensais que l’on allais m’annoncer que le cœur de mon bébé était arrêter.. j’ai accouché d’une petite Alice le 7 février 2019 et je sui la maman la plus heureuse du monde! Je te souhaite le meilleur pour cette nouvelle grosesse et je pense que malheureusement cela arrive à beaucoup plus de femmes que l’on y pense car quand j’en ai parlé à mon entourage beaucoup m’on dit que sa leur été arrivé ou qu’elles connaissaient quelqu’un à qui c’était arrivé. Gustave et ton mari sont ta force et c’est le p’us Important

  3. Marjorie
    23 avril 2019 / 8 h 41

    Merci d’en avoir parlé d’abord sur Insta puis ici… tu parles des statistiques, et je rentre dans les mêmes cases que toi : fausse couche très longue (idem, 3 mois entre l’annonce à 10 sa et la fin malgré la prise des cachets tout de suite, mes proches n’en pouvait plus de me voir comme un zombie) puis 2e grossesse qui se conclut par une césarienne (mais je l’ai bien vécu car super équipe qui m’a encadrée, rassurée, expliquée). Mais ma petite fille est mon arc en ciel.
    Donc non… nous sommes nombreuses ! Et après, la majorité a un beau bébé en pleine santé ❤️

  4. Lucie
    23 avril 2019 / 9 h 06

    Bonjour Emilie, il m’est arrivé quelque chose de similaire avant d’avoir ma fille. Il a fallu une intervention pour que tout rentre dans l’ordre. Et même si ca s’etale sur des mois et que c’est franchement douloureux on n’ose pas toujours parler de sa fausse couche sous prétexte qu’elle arrive tôt. Pourtant c’est important de le faire pour se reconstruire et pour les autres qui traversent la même épreuve. Tu donnes un très bel exemple merci !

  5. adeline
    23 avril 2019 / 9 h 19

    Merci d’avoir partagé ton expérience, ton ressenti. A travers tes mots, tu soutiens les femmes qui traversent la même chose, ou qui ont des amies dans cette situation.
    J’aime cette diversité dans ton blog. Sans tabou, sans fard, entre femmes et pour le bien des lectrices. Bravo.
    Je te souhaite une très belle grossesse. Prends soin de toi.

  6. Elodie
    23 avril 2019 / 9 h 31

    Merci d’en parler. Pour toutes ces femmes qui passent par cette épreuve, pour tous ces couples. Je l’ai vécu en octobre dernier. Enceinte de 10Sa la gyneco nous annonce que la grossesse est non évolutive. Comme tu le décris les médicaments pris pour expulser on été une torture.
    Heureusement que amies et familles sont là pour nous soutenir et nous permettre d’en parler. Sans eux ce chemin serait encore plus douloureux.
    Et comme tu le dis si bien on est la statistique.. l’interne à l’hôpital nous a dit que ça arrivait à 1 femme sur 3. On s’est retrouvé à être 3 collègues enceintes en même temps et puis j’ai fais ma fausse couche, 1 sur 3.
    Merci de ton témoignage, merci de tant d’humilité, merci d’en avoir simplement parler et de libérer cette parole ❤️

  7. Sem
    23 avril 2019 / 9 h 37

    J ai vecu le meme cauchemard a ma deuxieme grossesse durant la 11 semaines d, A..
    C etait horrible…
    Mais ca fait du bien d en praller

    Merci the brunette

  8. Mariline
    23 avril 2019 / 9 h 41

    Merci pour cet article. C est loin d’etre Évident de se livrer ainsi sur quelque chose d’aussi personnel.
    Pour avoir vécu une grossesse extra utérine et 4 fausses couches, je comprends bien la douleur de cette épreuve.
    Aujourd hui je suis enfin enceinte de 30 SA au bout de 5 ans d’attente.
    Ne baissez jamais les bras!

  9. Manon
    23 avril 2019 / 9 h 44

    Bonjour Emilie, nous en avions déjà parlé sur insta… j’ai fais 2 fausses couches à la suite, en octobre et novembre 2018, et je suis retombée enceinte tout comme toi, le 1er Janvier 2019. Pour un premier bébé ça a été terrible pour moi… je me demandais ce qui clochait chez moi.. ma gynécologue ne m’a pas été d’une grande aide, juste pour me dire que j’étais pas là seule dans ce cas et que ça arrivait aussi à plein d’autres Femmes.. bref, un corps médical pas très présent, j’ai vite changé de gyneco pour finalement trouver celle qui a su me rassurer et mettre des mots sur mes maux. J’ai finalement découvert en parlant un peu à mes amies et ma famille que oui, je n’étais pas là seule à avoir vécu des fausses couches et que il fallait rester très terre à terre, comprendre et accepter que ces embryons n’étaient juste pas viables. Et que la nature a fait son travail!
    Merci pour cet article dans lequel je me suis reconnue!

  10. 23 avril 2019 / 10 h 11

    Je pensais avoir de la chance en tombant rapidement enceinte après l’arret De ma pilule…J’ai fait deux fausses couches un cycle après l’autre. Elles se sont toutes les deux faites naturellement et aujourd’hui j’ai l’impression d’avoir occulté cette période difficile. Peut être que la petite fille qui grandit en moi depuis presque sept mois y est pour quelque chose 🙂

  11. Laure
    23 avril 2019 / 10 h 17

    Merci Emilie d’avoir eu le courage de raconter ce traumatisme; cela te permettra une fois pour toutes de clore ce douloureux épisode. J’avais déjà un bébé d’un an quand j’ai fait une fausse couche au bout de deux mois de grossesse. Les saignements ont commencé alors que je participais au mariage d’amis. Inutile de dire que ce mariage a été une véritable galère, d’autant plus que j’étais loin de chez moi. Au retour, l’écho a confirmé que l’embryon ne vivait plus et « flottait » dans l’utérus. Un curetage a été nécessaire sous anesthésie générale. La douleur et le chagrin ont été intenses mais j’avais le soutien et la tendresse de mon mari et de mon bébé. Il n’empêche qu’on se sent seule car il faut faire le deuil de ce bébé qu’on ne connaîtra jamais. Je suis retombée enceinte deux mois plus tard et sans souci cette fois. On se remet d’une FC, on reste pragmatique car cet enfant n’était pas viable mais on n’oublie jamais. Je te souhaite de très jolies choses à vivre avec ce baby girl à venir. Bises

  12. 23 avril 2019 / 10 h 23

    Merci à toi d’en parler et de partager ton expérience. Malheureusement, la fausse couche est souvent un sujet tabou. On le cache, on le tait. Mais comme tu le précises, les femmes et les couples qui le vivent ne sont pas seuls. Alors merci à toi de mettre des mots dessus.

  13. Holy
    23 avril 2019 / 10 h 39

    Bonjour Emilie, j’ai lu ton article avec beaucoup d’émotions… ma première grossesse août 2017 s’est soldée par une fausse couche avec expulsion 4 mois plus tard. Les médecins ont voulu attendre que le petit oeuf blanc parte naturellement mais impossible. J’ai donc eu une anesthésie générale et un bon curetage avec par la suite une perte de poids énorme avec le chagrin et la culpabilité. Oui je pensais avoir fait quelque chose de mal. En parler fait du bien vraiment… et une fausse couche ne veut pas dire plus de bébé puisque 5 mois plus tard j’étais enceinte de mon fils qui est né en janvier 2019. Merci de nous avoir raconter ton expérience et belle grossesse 2019 à toi !

  14. Neto
    23 avril 2019 / 11 h 02

    Bonjour Émilie j’ai moi même vécu cet affreux moment et après 1mois et demi après avoir tout essayé pour expulser cette embryon non viable j’ai eu une aspiration ce qui m’a beaucoup affecter mais heureusement on ce remet doucement grâce à notre entourage et à ma fille que j’ai déjà !! Bon courage pour ta grossesse bisous

  15. Muriel
    23 avril 2019 / 11 h 14

    Déjà merci Emilie ! Merci de ton honnêteté car j’imagine que c’est difficile d’en parler… Merci pour tes mots et ta sincérité dans tes mots justement. C’est tellement un sujet tabou encore aujourd’hui… Cela m’est arrivé également à ma 2e grossesse. J’ai par contre fait une fc naturelle 1 mois après le test… Mais tout comme toi je sentais que quelque chose n’était pas normal… Et puis j’ai eu beaucoup de pertes… jusqu’au jour où j’ai perdu énormément de sang… Ca a été très dur mais mon gynécologue a prononcé ces mots « la nature est très bien faite, ce bébé aurait été sûrement très malade »… 1/2 mois après j’avais rdv avec mon gynécologue pour voir si tout était normal et il m’a dit que jetais ce jour en ovulation… Et voilà je suis tombée du coup enceinte et aujourd’hui maman d’une petite fille de 7 ans… Bien évidemment cette grossesse a été très différente… Beaucoup d’angoisse pour moi… Mais il faut retenir que la nature est bien faite. C’est ce qui m’a fait remonter la pente…

  16. 23 avril 2019 / 12 h 41

    La fausse couche est une réelle épreuve à surmonter, vous avez su faire preuve de courage mais aussi de bienveillance et de tolérance envers vous même. Une pensée à votre compagnon qui même en silence a du ressentir beaucoup d’émotion …

    A bientôt,
    Line

  17. 23 avril 2019 / 13 h 32

    Vraiment émue par ton article, quel courage d’avoir publié ceci <3
    je pense que cela pourra aider beaucoup de femmes qui te suivent
    Bisous, Marie

  18. Anaïs
    23 avril 2019 / 13 h 42

    Emilie,

    Quel témoignage. Merci. Merci de nous avoir livré ça sans tabou. Tes mots…j’avais l’impression de vivre ton histoire. Je ne peux qu’être encore plus contente pour toi de cette nouvelle grossesse.
    Bonne grossesse à toi, je te suis avec 2 semaines de plus 🙂

    Anaïs

  19. Juliet
    23 avril 2019 / 13 h 59

    Merci pour cet article de la vraie vie.
    Pas de fausse couche pour moi (je croise les doigts à 10sa, j’y pensais pas pour ma première grossesse mais là j’y pense souvent). En revanche je rejoins ton avis sur les statistiques qui « rassurent » et permettent de relativiser. J’ai fait une grossesse sur stérilet 9 mois après mon premier accouchement par césarienne. Cette grossesse arrivait trop tôt pour ma tête et pour mon corps. J’ai décidé d’avorter. Je ne regrette pas ce choix mais je me demandais sans cesse « pourquoi moi » ? Ce type de grossesse non désirée est rare (1%). On se dit que ça arrive aux autres, jusqu’à ce que ça nous arrive à soi. C’est une statistique. Ça m’a aidé à passer à autre chose de me dire ça.

  20. Alexia
    23 avril 2019 / 16 h 34

    Bonjour Emile, en 2018 j’ai vécue 2 fausses couches. Il n’y a pas eu prise de médicaments comme toi mais expulsion « naturelle ». C’est des situations très difficiles à vivre, pour ma part c’est quand je suis tombée enceinte une 3eme fois et que ma grossesse a évoluée normalement que j’ai compris que j’avais surmontée ces épreuves.
    Merci d’en parler et de montrer que nous ne sommes pas un cas unique, et surtout qu’il ne faut pas avoir honte de perdre un bébé.

  21. Nath
    23 avril 2019 / 18 h 24

    Merci beaucoup pour ce témoignage qui va aider beaucoup de femmes je pense.
    J’ai aussi eu une fausse couche l’été dernier à 8 SA. J’ai opté pour l’aspiration afin que des analyses puissent être faites par un labo. Au final il n’y avait pas d’anomalies génétiques mais on m’a découvert le symptôme des anticorps phospholipides et je dois prendre un traitement si je tombe enceinte.
    Je pense que le fait d’avoir eu l’aspiration pile au début de mes vacances m’a aidé à remonter la pente plus rapidement.

  22. veneta31
    23 avril 2019 / 21 h 27

    arf je cumule aussi , première grossesse et une FC à 12 sa , un oeuf clair…suivi d’un curetage…la peur que ce soit génétique , de ne jamais avoir d’enfant.
    pour finalement retombée enceinte le cycle après la FC ( à ce qu’il paraît on retombe plus vite enceinte après une FC)
    cette grossesse se termine par une pré eclampsie avec césarienne d’urgence…
    puis vient la deuxième grossesse avec l’espoir d’accoucher normalement mais dépassement du terme et refus du gynéco de déclencher sur utérus cicatriciel
    me revoilà donc avec une césa…..
    troisième grossesse 5 ans plus tard et re pré éclampsie beaucoup plus tôt, naissance d’un bébé préma (1.570kg) par césa à 33 sa ( néonat de 3 semaines pour bébé)
    et enfin 4 ème grossesse 7 ans plus tard et………décollement du placenta 6 sa, grossesse alitée, BB doit s’accrocher puis pré éclampsie et un bb qui naît
    à 8 mois par césa.
    mon histoire se termine à 40 ans avec un utérus mal en point et avec 2 gros fibromes qui me donnent des règles douloureuses et abondantes qui font que j’opte pour l’hystérectomie…
    Au final j’ai morflé mais j’ai 4 merveilles.

  23. Alice
    23 avril 2019 / 22 h 18

    Merci Émilie d’aborder le sujet des fausses couches « précoces ». Les professionnels de santé les traitent souvent comme si c’était rien, pas grave, sans importance, car ce n’est encore qu’un mini embryon, pas d’importance… Je l’ai vécu aussi, en janvier 2018, après 6 mois d’essai, pour un deuxième bébé. La fausse couche s’est faite naturellement et rapidement, en deux jours, c’était fini. Mais Ça m’a tellement déprimé, je me suis sentie tellement nulle, et en plus ce sentiment d’être illégitime dans la douleur car ce n’était que le début et qu’on sait bien qu’il ne faut pas se réjouir trop tôt… Alors que j’avais décidée de faire une pause dans les essais pour me remettre psychologiquement, je suis tombée enceinte le cycle d’après. Dur dur de se projeter dans une grossesse juste après une fausse couche ! Je ne me suis donc pas trop réjouis, j’ai beaucoup angoissé… Tout le long… Et puis j’ai aujourd’hui mon deuxième bébé, une merveilleuse petite fille de 6 mois. Mais le souvenir de la fausse couche reste, ça fait partie de nous, de notre histoire.
    Je te souhaite une très belle deuxième grossesse et plein de pensées aux femmes, aux mères, à toutes celles pour qui ça ne se passe pas toujours comme on l’avait prévu…

  24. Hope
    23 avril 2019 / 22 h 49

    Merci d’avoir partagé cet article, ton intimité, avec nous, je trouve cela très courageux de ta part, d’autant plus que dans la société malheureusement la FC est encore trop banalisée, c’est peut être les statistiques, mais en attendant, quand ça t’arrive et bien c’est dur à vivre.
    Je n’ai pas eu de FC, mais d’autres soucis, FIV et deuil périnatal, ça a été terrible, et peu de gens ont compris ma douleur, je me bats toujours pour connaître cette joie de porter et élever mon enfant. Mais bon espoir, je suis de nouveau enceinte.
    La douleur est à la hauteur de son rêve, je pense fort à ton petit bébé disparu, et à celui qui grandit en toi. Prends grand soin de toi, merci encore d’avoir brisé ce tabou sur ton blog.

  25. 23 avril 2019 / 22 h 56

    Ma belle , ça me rappelle de douloureux souvenirs car oui à moi aussi c’est arrivé . A5 mois de grossesse ma fille ( merci l’autopsie) in utero est morte. J’ai du accouché normalement d’un enfant mort, avec les contractions, et un passage au bloc car le placenta n’était Pas sorti . Hémorragie. … bref, j’ai mis du temps à m’en Remettre physiquement et moralement ( pour moi j’ai eu 3 enfants). Mais heureusement la vie est bien faite et ta petite puce va te rendre la vie plus douce . Tu n’oublieras pas mais tu vivras avec . Plein de bibis

  26. Ensse
    23 avril 2019 / 23 h 03

    Merci beaucoup pour ce témoignage. Tu te livres sur qqc de très intime, donc ça n’est sans doute pas évident, mais ça aidera sans doute bcp de femmes à se sentir moins seules dans cette épreuve. Merci !!

  27. Monika
    24 avril 2019 / 8 h 50

    Emilie, je trouve que c’est un article hyper important. Moi même je ne suis jamais passée par là (2 bébés à bord) mais ton histoire m’a fait pleurer. Je t’envoie des ondes positives et te souhaite une grossesse facile, pour changer. Bisous, courage !

  28. 26 avril 2019 / 12 h 27

    Merci pour ce témoignage. Je crois qu’il en faut des articles comme cela pour démystifier aussi la fausse couche, au sens où c’est souvent quelque chose qui est vécu caché, dans la honte. Surtout pour ne pas déranger le fait que la grossesse serait ce moment absolument parfait et heureux. Et oui, il y a des fois où cela ne marche pas. Et c’est normal. Et ça fait mal, très mal. Et chacune se reconstruit comme elle peut. Bref, merci de la part d’une fille qui a fait deux fausses couches et a vécu un décés intra-utero à 6,5 mois de grossesse, avant d’avoir une adorable petite fille.

    • 1 mai 2019 / 19 h 25

      je pense que le décès in-utero on le redoute toutes, c’est ma plus grande peur, et je trouve tellement courageuses les femmes qui passent par cette épreuve & qui arrivent à s’en relever <3 Alors, je t'envoie beaucoup d'amour

  29. Lyliane
    7 mai 2019 / 18 h 26

    Chère Emilie,
    Bravo d’en avoir parlé ouvertement. Je l’ai vécu à trois reprises en 9 mois et les fausses couche ont rythmé le calendrier scolaire (je suis enseignante)- début, milieu et fin. La troisième a été la plus dure, car beaucoup m’avaient dit avant « la troisième, c’est la bonne » et du coup j y croyais plus alors que les deux fois précédentes j’avais un mauvais préssentiment.
    Pendant ces épreuves, je me suis renfermée sur moi-même, n’ai pas souhaité en parler à certaines de mes amies, parce que je pensais avoir juste envie de tourner la page et d’avoir « digéré », mais je me rends compte maintenant que je n’avais pas envie d’entendre les phrases maladroites, les clichés, etc.
    Avec du recul, je pense que tout arrive pour une raison et que mon corps et mon esprit n’étaient pas prêts à accueillir un deuxième enfant dans ma vie a ces moments. Je suis tombée enceinte à nouveau 4 mois après et nous nous appretons à faire la rencontre de ce petit bébé tant attendu début juillet. Et cette fois je savais que c était la bonne, je n’étais même pas plus stressée que ça pendant la grossesse.
    Ces derniers temps je repense souvent à ce que j’ai vécu et je pense ne pas avoir digéré aussi bien que je le pensais toutes ces expériences et je ressens le besoin d’écrire, d’en parler et de partager avec d’autres femmes qui ont vécu une fausse couche.
    Alors merci encore d’avoir partagé!

  30. Cindy
    7 mai 2019 / 19 h 39

    Bonjour Emilie,

    Très émue et touchée par votre message.. j’ai vécu la même chose pour une première grossesse, je suis tombée enceinte deux mois après les premiers essais… en juin 2018je ne l’ai pas su de suite vu que j’ai eu mes règles, mais je sentais que c’était différent…

    Bref, grossesse visible, sac, vésicule viteline, mais taux un peu élevé…donc grossesse surveillée pour voir l’évolution entre espoir et peur…

    Au final, la grossesse n’était plus évolutive alors qu’il y avait un coeur qui battait… j ai fais une fausse couche à 2 mois de grossesse.. fausse couche naturelle ça a été difficile.. surotut que j’ai la maladie de lyme..
    Nous avons donc patienter pendant plus de 5 mois et nous avons repris les essais en fevrier 2019…

    Et la j’espère que ça sera la bonne…

    Belle grossesse à vous

  31. Blandine
    17 mai 2019 / 21 h 54

    Bonjour,

    Ton article m’a fait un bien fou à lire et m’a permis de me sentir moins seule…
    Il m’est arrivé également une fausse couche récemment. Difficile d’en parler. Nous essayons depuis six mois et l’attente de cet enfant était synonyme d’un nouveau bonheur parmi nous.
    Et puis les premiers saignement sont arrivés…comme pour ma première grossesse…pourtant j’ai su direct que quelque chose clochait…pas la même couleur, pas les mêmes douleurs…pas les mêmes pressentiments….
    Le plus dur à été de le vivre « seule » physiquement parlant : mon compagnon étant en déplacement a plus de 600km…
    Mon bébé de 14 mois a pas compris d’ailleurs pourquoi sa maman pleurait toute les larmes possibles. Il a été mon soutien et ma force durant cet instant précis même s’il ne le sait pas.

    Il faut en parler et pourtant j’en suis encore à ce stade où je n’arrive pas à verbaliser encore ce qui s’est passé. Probablement aurais je encore besoin d’un peu de temps pour en parler à mes proches et prendre les choses avec le recul nécessaire.