1 an avec un bébé, ça change quoi ?

J’ai attendu longtemps avant d’écrire cet article, car je voulais être prête à l’écrire. Gustave a 1 an aujourd’hui et depuis début avril, je suis très émue en repensant à sa naissance qui a bouleversée notre vie.

Je vous l’avait dit, j’ai adoré être enceinte. Malgré le premier trimestre difficile, je repense à cette période avec nostalgie, tellement elle est passée vite, même si Gustave a joué les prolongations dans mon ventre.

Après un premier accouchement, rien ne prépare la femme, et même le couple à ce qu’il va suivre. Je pensais être prête pour avoir un enfant depuis des années, Timothée pas du tout, et je me suis rendue compte une fois Gustave arrivé, que j’étais pas prête du tout. Cette sensation a durée plusieurs jours, lors de mon « baby blues » où je pleurais tous les soirs car j’angoissais quand je voyais le soleil se coucher. Je pleurais aussi car mon petit bébé n’était plus dans mon ventre et qu’il fallait que je fasse « le deuil » de cette période de ma vie.

Chaque expérience est différente, propre à chaque femme, mais c’est comme cela que je l’ai vécue. Son arrivée a été un énorme bouleversement dans notre vie et j’ai été tellement surprise par mon conjoint. Je ne pensais pas du tout qu’il serait ce papa là. Un papa présent, autant que la maman. J’ai beau être féministe, j’ai grandi avec un papa entrepreneur très peu présent et, reproduisant inconsciemment le chemin familial, je ne pensais pas que Tim se rendrait autant disponible pour son fils. Dans le partage des tâches, du quotidien de Gustave, nous sommes à 50/50. Et je me vois pas faire autrement. Cela me permet de rester plus tard au bureau certains soirs pour terminer des articles (comme ce soir où je vous écris ce texte) afin de ne pas travailler de la maison, mais aussi de m’absenter certains jours pour partir travailler à l’étranger, comme la semaine dernière. A chaque fois que c’est moi qui m’occupe de Gustave le soir (c’est à dire, aller le chercher à la crèche), je culpabilise quand je dois encore continuer de travailler car je ne suis pas disponible pour jouer avec lui. Bref, la culpabilité fait parti du quotidien des parents, je crois…

Quant au quotidien avec un bébé, rien n’a vraiment changé. On a commencé à voyager avec Gustave quand il avait 3 semaines (pour le Festival de Cannes) et en profiter pour rester une semaine chez mes parents. Il avait dormi tout le long dans le train et s’était réveillé uniquement pour manger. Si vous aviez l’habitude de voyager avant d’être parent, continuez à le faire rapidement après sa naissance pour éviter d’attendre trop longtemps et de stresser. Maintenant, il voyage sans soucis avec nous (avion, train, voiture), même si chaque âge, chaque voyage est différent, on pense que c’est important de continuer à vivre ces expérience avec lui.

Aussi, on a beau être devenu parent, on sait que la première année d’un couple avec un bébé peut être difficile avec la fatigue et le quotidien à gérer. C’est pour cette raison qu’on a continué à s’organiser des sorties et voyages sans bébé, parce que c’est tellement important de se retrouver. Gustave a ainsi passé du temps avec ma maman, créant un super lien tous les 2 et vu que c’est le premier petit enfant de mon côté, ma mère est au taquet ! A Paris, il est gardé par des membres de ma famille (merci les cousines ou ma soeur ♥) mais également des baby sitters que je connais (des copines des cousines, ou des voisines). Cela nous a permis de passer des soirées en toute sérénité, et que Gustave puisse dormir tranquillement pendant que nous profitions de nous retrouver. Il n’a jamais été perturbé par nos absences de quelques heures ou quelques jours, et c’est le plus important pour nous.

Quant à moi, je pensais être une maman louve, collée non stop à son enfant, stressée du moindre problème et je me suis rendue compte -enfin, mes amies me l’ont fait remarqué- que j’étais plutôt une maman cool. Oui, j’aime mon enfant plus que tout au monde, mais je suis aussi contente qu’il fasse sa petite vie de son côté, que ses journées à la crèche se passent bien, qu’il se tape des fous rires avec d’autres bébés, et qu’il fasse des câlins à d’autres personnes que moi. Et que je continue d’avoir ma vie de femme et d’entrepreneur quand je ne suis pas avec lui.

Néanmoins, je ne suis pas une maman parfaite. Je sais que c’est un mythe, mais je tiens à vous rassurer. Moi aussi je fais des erreurs, moi aussi je ne sais pas toujours comment réagir face à certaines situations…

Mais il faut aussi avouer qu’il m’a rendue plus vulnérable. Je suis quelqu’un de très sensible de base, mais tout a été multiplié par 1000. Je peux pleurer d’émotion quand je croise un nouveau né et ses parents, et je suis malade quand je découvre des enfants en situation de précarité. Je vous en reparlerai prochainement, car tout cela m’a ouvert les yeux sur beaucoup de choses et m’a donné l’envie de me battre…

Avec son père, on a l’impression qu’il a toujours été là et, chaque jour, nous l’aimons un peu plus. Chaque jour, je remercie la vie de m’avoir fait ce plus beau cadeau, celui d’être devenue sa maman.

Un an avec un bébé ça change tout. En mieux ♥ Joyeux anniversaire Gustave

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Je porte une robe BODEN, sac à dos LONGCHAMP & mocassins REPETTO, Gustave porte un body PETIT BATEAU, chemise BOUT’CHOU, short DPAM, chaussons ROBEEZ

Emilie